Un piano, une voix et des arrangements plutôt surprenants pour cette jeune romande qui a sorti son premier EP en avril. Entretien avec la chouchou de Steven Wilson et Hans Zimmer.
Tu as un passé plutôt metal avec ‘Until Rain’, pourquoi as-tu décider de changer de bord et de faire un projet plus intime et doux ?
J’ai toujours eu une relation assez proche avec la musique considérée plus douce grâce au classique. J’ai entre autres fait le conservatoire de Lausanne en piano, donc je n’ai pas vraiment ‘changé de bord’ à proprement parler. J’ai plutôt décidé de partager ce que j’avais sur le cœur à côté de ce que je fais avec mon groupe Until Rain. La musique est pour moi un moyen d’évacuer le surplus d’émotions qui peut m’envahir. J’ai passé quelques moments difficiles ces dernières années et une manière de me ‘guérir’ a été d’écrire ce que je ressentais pendant ces moments-là.
Tu gardes un côté proche du prog dans ta façon de composer tes morceaux. Le rock t’inspire-t-il plus que la pop ?
J’ai grandi en écoutant principalement du metal et du rock à la maison. J’ai commencé mon aventure musicale avec du classique, ce qui m’a ouvert l’esprit à d’autres structures et harmonies que celles trouvables sur les ondes pop. Le côté un peu ‘sale’ du rock et du metal m’a toujours attiré. L’expression énergétique et humaine résonne en moi. La pop me paraît parfois trop ‘clean’ et trop surcalculée. Et j’ai toujours été un peu frustrée lorsqu’un bon morceau pop finissait tout juste après trois minutes. Je préfère de loin un morceau un peu ‘bordélique’ qui dégage toutefois une émotion à un morceau hyper calculé et carré qui ne dégage aucune émotion.
FICHE CD
Nom de l’album : Morphine
Label : Autoprod