Imaginez, tandis que de gros festivals pullulent, on se retrouve dans un festival gratos, le Rock Am Wind, à la Vallée de Joux. Puis on croise un excellent combo genevois du nom de Disagony. On s’assied, et on parle de rock.
Comment on se retrouve à jouer dans un festival à la Vallée de Joux ?
[Lynn] Ca fait plusieurs années qu’on joue, à force de faire quelques scènes de fil en aiguille, on a trouvé un booker qui nous sort quelques dates. Ensuite, pour la Vallée de Joux, on a été acueilli par des gens incroyables qui ont aimé notre musique et nous ont invités.
Les Backstage ça va ? L’alcool est abondant ?
[Raphaël] On a été surpris par la présence de Vodka et de Jack Daniel’s.
[Lynn] L’accueil est super, tout se passe super bien malgré le temps. Les gens sont géniaux, le public juste incroyable.
C’est différent, niveau public, de faire des dates à Genève, à Lausanne, ou dans ce genre de fest ?
[Lynn] Alors y’a la Romandie, en général, et y’a ce type de festivals, où les gens sont super motivés. Ca change, mais ça change surtout en termes de type de soirées plutôt que d’endroits. La Suisse romande reste un peu plus silencieuse que les quelques autres pays où on a joué. Les festivals par contre, les gens sont un peu plus au taquet.
Vous avez des projets tournée pour cet été ?
[Lynn] Ouais, alors cet été on a pas mal de dates. On joue à la Rock Cave du Montreux Jazz le 16 juillet, on va jouer au FestiCheyres, au Rock Altitude au mois d’août, on a aussi quelques dates autour.
Qu’est-ce que ça vous fait de décrocher des dates comme le Jazz, le Rock Altitude ? C’est une forme de validation ?
[Lynn] Absolument. On galérait tellement y’a quelques années pour trouver la moindre petite date qui nous défraie l’essence, donc maintenant on est heureux que des infrastructures pareilles nous demandent. On est vraiment honorés.
Niveau albums, vous en êtes à quoi ?
[Lynn] On a sorti notre premier album à la fin de l’an dernier, et cet été, on va probablement faire quelques nouvelles chansons, on est un peu en période de composition. Y’aura du neuf, on sait pas trop encore quand…
[Raphaël] On a d’ailleurs joué une nouvelle chanson ce soir… Je pense que ouais, le prochain album, il a intérêt à être bon, et il va être bon.
Quand vous êtes backstage après le show et que vous picolez comme on sait que ça peut arriver, vous buvez quoi ?
[Lynn] Whisky pour moi.
[Raphael] Moi j’carbure à la Vodka maintenant, mais avec un peu de redbull, ça fout la pêche. [rires]
Si vous deviez jammer avec un artiste mort, qui vous choisiriez ?
[Raphaël] J’pense que je prendrais Jimi Hendrix. C’est un trippé, j’adore ce qu’il fait. Et aussi… Brian Jones. J’adore Brian Jones.
[Lynn] Ah j’ai un blanc, il s’appelle comment le batteur des Who ? Keith Moon ! Voilà !
Ce serait quoi votre endroit parfait pour donner un concert ?
[Raphaël] Ce serait au milieu d’un lac. Jouer juste sur une plateforme avec l’eau autour. Je pense que c’est la meilleur acoustique, l’eau diffuse bien mieux les ondes que l’air. Oo alors j’aimerais bien jouer dans l’eau, au fond.
[Lynn] Moi j’veux bien jouer au milieu du feu, j’aimerais qu’on entoure la scène de feu.
[Raphaël] Ou dans une prairie, avec un arc en ciel, des poneys et des licornes ! [rire général]
Vous pensez quoi de la scène rock romande ?
[Raphaël] J’adore la scène rock romande. Surtout à Lausanne, dès qu’on joue là-bas, j’ai l’impression de découvrir des trucs…
[Lynn] Dis pas ça, ils vont prendre la grosse tête. [rires]
[Raphaël] Non, mais j’adore leur scène rock.
[Lynn] Ca se développe, on se rend compte qu’il y a eu un problème au niveau communication pendant longtemps. Y’a dix ans, y’avait pas grand chose, honnêtement, quelques gros groupes de metal qui ont bien tourné, avant ça y’avait les Young Gods, Yellow, on a eu pas mal de pionniers. Là, y’a une vraie relève qui se met en place, avec des petits jeunes, y’a du bon rock psyché, du stoner… Vraiment, y’a du talent, et y’a de la communication qui est en train de se faire, on a vraiment l’impression que les gens s’éveillent un peu, y’a plus de monde dans les salles, en tout cas depuis cinq ans, donc je dirais qu’on a espoir que ça continue de fleurir.
[Raphaël] Au lieu de mettre tous les fond pour la culture dans des grands théatres, des chose qui sont déjà bien implantées, faudrait aussi miser un peu sur la culture underground. Y’a des groupes qui font énormément partout en Suisse Romande, miser sur eux leur donnerait peut-être une plus grande notoriété au niveau international. [Daily Rock]
Album : Venom Dish
Label : Irascible
Note : 2