Pour leur 25e anniversaire, Die Apokalyptischen Reiter champion du death metal mélodique nous offre une performance rare, ils se sont enfermés 2 jours durant, à l’automne 2020 pour un enregistrement sans préparatif en amont.
Sous couvert d’une histoire sur une apocalypse imminente (je me demande où ils sont allés chercher ça en 2020) l’œuvre se découpe en plusieurs rituels pour contrer des Azédopodes, originaire d’Arcturus (des créatures extra-terrestres si j’ai bien compris) cette performance peut en déstabiliser certains. En effet le metal est là mais avec des accents tribaux, ils ont utilisé des instruments qui sortent de l’ordinaire dans ce domaine comme un didjeridoo, un djembé, un doumbek, ou encore un gong.
Le groupe s’en donne à cœur joie et l’effet est là, on se retrouve autour d’un feu à la pleine lune avec des musiciens bariolés en train de danser, hurler et faire des incantations tout en jouant du metal.
L’œuvre qui en ressort nous change de ce qu’on a l’habitude d’entendre de la part des Thuringiens d’habitude travaillée, entrainante et millimétrée. Ici en ressort tantôt une ambiance atmosphérique et brutale avec les vocalises parfois violentes de Fuch tantôt calme et apaisante avec des notes douces de guitare et de piano à tendance joyeuse.
Pour du violent, le titre « Nachtblume » fait bien le travail, à contrario, « Inka » à plutôt tendance à nous apaiser avec de longs solos atmosphériques, tandis que « Uelewa » regroupe les deux avec des passages épiques en prime.
Pour une première expérimentation sans travail préalable, les allemands s’en sortent à merveille, à se demander pourquoi ils ont attendu autant de temps avant de le faire, chacun peut laisser libre cours à sa créativité est c’est très intéressant à écouter.
Si vous voulez du DIE APOKALYPTISCHEN REITER en transe, cet album est fait pour vous.