Dans le death metal, ce qui est bien c’est qu’on n’a pas besoin d’avoir un groupe de 12 personnes pour envoyer la purée. Le trio allemand de Deserted Fear ne fait pas exception. Depuis 10 ans, le groupe s’étant formé en 2007, le line up est resté inchangé et leur ligne de conduite également. Jouant du trash death, les allemands ont réussi quelque chose d’assez original : marier le côté épique nordique et le côté old school américain.
Après deux albums, My Empire en 2012 et Kingdom Of Worms en 2014, Deserted Fear revient avec leur nouveau bébé : Dead Shores Rising. Ce petit nouveau compte 13 pistes dont deux bonus tracks, une intro, et une interlude qui sert à rien mais c’est peut-être le côté old school (albums des années 90-2000) qui veut ça… et le tout pour 45 minutes. D’une manière générale, ce disque se veut très rentre dedans et très mélodique à la fois. La mélodie est une caractéristique importante dans ce groupe, qui n’est pas souvent dans la complexité mais qui fait bien attention aux sonorités et à l’efficacité. Le début d’album est plus rapide et brutal que la seconde moitié qui est plutôt lourde dans l’ensemble. Leurs compos sont bien construites et leur son, surtout celui des guitares, est assez particuliers. Il ressemble aux vieux albums de death metal des années 90 – 2000 comme ceux d’Avulsed par exemple. Il est assez crade tout en étant très propre… ce qui est assez étrange. Le chanteur a lui aussi une voix très caverneuse par moment et le tout est très particulier. Pour ma part, il m’a fallu plusieurs écoutes avant d’avoir une opinion définitive mais des fois, la persévérance ça paye ! À vous de vous faire la votre.