DarkFlow – Un théâtre triste et réel

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Après l’album 6 et le single « The Masochist », Sean Horror nous raconte sans retenue le travail qu’ils ont fait avec DarkFlow pour leur prochain album « Insane Circus ». Celui-ci sera verni le 5 mai au Casino de Montbenon à Lausanne.

Expliquez-nous le titre « Insane Circus » ?

« Insane Circus » est le meilleur titre que j’ai trouvé pour exprimer les sentiments que j’ai eu quand je suis tombé malade de Neuromyélite Optique, Syndrome de SUNCT et autres maladies inconnues dans le système neuronal. En fait, ma souffrance était à tel point insupportable que j’ai tout fait pour partir avec Exit, mais d’abord il fallait que je finisse cet album avec DarkFlow, projet qui m’a maintenu en vie. Ces moments avec cette souffrance sont devenus un tel spectacle, un tel show, un tel cirque que j’ai nommé l’album « Insane Circus », qui est aussi le nom de notre premier titre.

Et chaque titre explique ce vécu angoissant ?

L’album a 9 titres, et chaque chanson explique une histoire que j’ai vécu. La seule chanson qui sort du contexte c’est « The Masochist », qu’on a lancé en single, vu qu’elle est une chanson très atypique comparé à notre style.

Les autres 8 titres racontent beaucoup de choses, mes migraines suicidaires, le regard que les autres ont eu envers moi, qu’est-ce que perdre la vue, la perte d’un amour dans les pires moments, la tristesse d’abandonner mon guitariste et meilleur ami (Flow), le besoin affreux de l’euthanasie… bref… tout ça est dans l’album ! Même si les choses vont mieux, la tristesse d’avoir vécu tout ça est bien présente.

Comment avez-vous fait pour travailler votre album ?

J’ai dû m’éloigner un peu du processus de composition à cause de ma santé. Flow avait pris l’initiative de tout composer et tout arranger avec Greg en termes de structure et suivre aussi quelques bonnes idées et conseils de Greg. En soit tout est composé par Flow mais arrangé entre lui et Greg. Greg est un excellent musicien, super créatif qui s’est énormément impliqué dans ce projet.

Une fois que les chansons étaient finies en termes de composition, j’ai fait les mélodies vocales et les paroles pour compléter la pièce. Il y a aussi Brian Bendahan qui nous a fait un travail spectaculaire avec les arrangements classiques sur nos chansons, les orchestrations et les effets sonores qu’il nous a fait sont magnifiques.

Quand le batteur de DarkFlow est parti, nous avons fait appel à Snowy Shaw (Mercyful Fate, King Diamond, Dimmu Borgir) pour enregistrer l’album, après avoir eu ses pistes (magnifiques), on a enregistré l’album en entier. Nous sommes ensuite partis en Suède pour travailler avec le maître Andy LaRocque (King Diamond), qui nous a fait un mix et mastering incroyable !

Comment êtes-vous arrivés à travailler avec Andy LaRocque et Snowy Shaw ?

Vu que ma santé allait de pire en pire, je me suis dit que c’était le moment de connecter avec un de mes héros (Andy), pour lui demander si ça pourrait lui intéresser de travailler avec DarkFlow pour cet album, je m’attendais un “non, je n’ai pas le temps”, mais il a répondu que oui, il aimait notre style et qu’il voudrait bien travailler avec nous. C’est là que j’ai tout fait pour rester vivant parce que la fin de ce projet valait tout pour moi. Rencontrer Andy LaRocque, pour travailler ensemble. C’était le Saint Graal pour moi.

Il nous a donné pas mal de conseils pour avancer dans les enregistrements quand dans un moment, notre batteur a dû nous quitter pour des raisons personnelles. Nous avons demandé à Andy s’il connaissait quelqu’un, mais je voulais qu’Andy demande spécifiquement à Snowy Shaw, chose qu’il a fait ! Il nous a fait un travail incroyable.

De quoi parle « The Masochist » ?

Cette chanson qu’est le sixième titre de notre album, parle d’autre genre des envies sexuelles, celles qui sont liées aux pratiques BDSM, celles qui sont liées dans un monde beaucoup plus obscur, mais pas tant que ça finalement.

Si bien que c’est une bonne représentation du masochisme, elle a aussi une histoire romantique et triste, elle parle beaucoup sur la peur de l’abandon, les fantasmes et surtout l’attachement unique qu’on peut avoir avec une personne. Même si ça reste que dans un jeu sexuel. Les sentiments font aussi partie de ces jeux, l’attachement qu’on peut avoir pour les gens, et le vide qu’on peut sentir quand on perd ça avec une personne. C’est un titre très spécial si on arrive à lire entre les lignes.

L’album semble très théâtral : nous faut-il lire les paroles pour pouvoir suivre l’histoire, comme un spectacle d’opéra ?

Je me suis donné un énorme travail pour faire des paroles qui ont beaucoup de sens pour moi et pour bien exprimer chaque moment de chaque chanson. C’est un album conceptuel, savoir l’anglais et prendre le temps de lire les paroles est essentiel, pas beaucoup de gens font ça de nos jours. Nous allons faire plein de lyric videos et je vais mettre les paroles partout.

Comment vous sentez-vous quand vous devez chanter vos chansons ?

C’est un sentiment compliqué, chaque chanson réveille en moi un moment affreux que j’ai vécu. Je dirais que je ressens beaucoup de douleur et de tristesse en interprétant mes chansons, même en répétitions. Mais au moins je vais pouvoir exprimer très bien chaque chanson en concert.

Allez-vous faire un vernissage pour votre album ?

Oui, tout à fait, nous allons donner notre premier concert de vernissage à Lausanne, nous allons prendre possession du Casino de Montbenon pour faire un show spectaculaire et magnifique. Nous allons jouer avec Algebra, groupe mythique de Lausanne et aussi un tout nouveau groupe qui s’appelle De l’Abîme Naît l’Aube. Enfin une vraie et grande soirée avec des groupes locaux sur Lausanne.

Que nous réserve l’avenir de DarkFlow ?

J’essaie de ne pas trop penser à mes problèmes de santé. On est en train de réfléchir avec Flow pour commencer à créer le troisième album. On a tissé une super relation avec Andy LaRocque avec qui on discute pour qu’il soit notre producteur, chose qu’il aimerait bien faire. Donc en termes de composition et prochain album, on va commencer vite à faire ça.

Maintenant pour tout qu’est-ce que c’est DarkFlow, nous allons avancer avec Flow pour faire des jolis concerts cette année et puis faire tout ce qu’on peut pour participer aux festivals en 2024. On croit dans un avenir, on a une belle perspective et nous avons de bons amis et de super relations, surtout le Daily Rock avec lequel on compte faire beaucoup de projets ensemble !

Toutes les infos : Facebook / Bandcamp

Interview parue dans le Daily Rock Magazine 151 (Mai 2023)

EN CONCERT LE 5 MAI AU CASINO DE MONTBENON, LAUSANNE.

Infos & Billetterie ici !

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N° 151 - Avril 2023

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