Home Divers Dans les coulisses du GENA FESTIVAL 2018

Dans les coulisses du GENA FESTIVAL 2018

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Ça faisait un moment qu’on voulait faire un petit sujet sur les hommes et femmes de l’ombre des festivals. Place à Mélissa et Cristobal du très sympathique et genevois Gena Festival, qui se déroule chaque année début juillet.

Mélissa : En charge de la programmation, j’essaie de dénicher les nouvelles perles rares suisses et internationales. Par le biais de notre partenaire MX3, en furetant dans les clubs, les autres festivals. Notre site reçoit un grand nombre de démos.
Un comité chapeaute les commissions (aménagement, programmation, catering) mais chacun défend la sienne et le comité n’a pas d’impact sur le choix de ces commissions. La chance, c’est que nous sommes tous des amateurs éclairés de musique.

Cristobal : C’est vrai, musicien moi-même, chanteur et guitariste du groupe Dear Deër, je me vois ici plutôt comme un super bénévole qui ne fait pas partie du comité. J’apporte mon expérience, mes avis et m’assure que le festival garde un ton bon enfant, familial où chacun peut s’y retrouver. Ainsi nous avons donné la chance à des groupes débutants à l’époque comme The Two ou plus récemment Alice Roosevelt qui ont depuis fait le Paléo par exemple.

On peut s’en douter, le budget d’un tel festival doit être à mille lieux de son confrère précité.
C : En effet, les subventions de la commune d’Avully sont peu conséquentes et nous tournons surtout grâce à du sponsoring privé. Le budget du festival pour la programmation est de 20 000 francs. Cachets, backline et nuits d’hôtels pour les artistes. On fait donc beaucoup avec peu. C’est ça notre force.

Et votre soirée du Gena la plus mémorable ?
C : J’ai adoré par exemple l’édition avec Heidi Happy à ses débuts. Ou celle avec The Bianca Story que j’avais découvert peu avant sur une compilation du label La Belle Chic. L’édition avec The Animen où ils avaient mis le feu était très sympa aussi.

Quel serait le groupe le plus prometteur de cette édition 2018, pas forcément au niveau commercial mais critique ? Celui dont on parlera encore dans cinq ans ?
C : D’abord WUGS. Ils ont fait ces derniers temps plein de scènes et de gros progrès. Tu me connais, on préfèrera toujours les instruments vivants mais eux ils ont quelque chose. Une chanteuse fantastique et deux Djs qui font la musique au fur et à mesure. La plus belle marge de progression. Dans un autre style, Lewis Floyd Henry, artiste de rue londonien incroyable. Une sorte de Jimi Hendrix avec une micro batterie qui fait des mashups entre rock et hip-hop. Coup de poker, on ne l’a vu que sur Youtube, il n’a pas fait énormément de scènes, mais on sait que le concert sera génial.
M : Il y a aussi Peppermint Tea Group, très funky et beaucoup moins lisses que d’autres funkers.
On a beaucoup de demandes de groupes suisse-allemands qui se rendent compte qu’il est intéressant de jouer au Gena devant un public qu’ils ne connaissent pas, donc c’est un vrai challenge et certains sont aussi conscients que des programmateurs de plus gros festivals traînent dans les parages. [Frederic Saenger]

www.genafestival.ch


 

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