Trois mois avant la sortie de leur nouvel album ‘Fire Music’, Danko Jones, l’ardent frontman du groupe, à l’occasion d’une journée de presse, nous appelle depuis Berlin… (ndlr: interview réalisée en novembre 2014 – ‘Fire Music’ est disponible depuis février 2015)
En écoutant votre nouvel album par rapport aux précédents,, on a l’impression que vous aviez quelque chose d’encore plus farouche en tête. Même énergie, mais plus incendiaire, presque irritée. Quelle était l’idée ?
Honnêtement, on a juste écrit un bouquet de chansons qui ont pris forme d’album. Il n’y a pas de concept, de réelle pensée profonde derrière. Je suis d’accord qu’une grande partie de l’album a cet aspect furieux, plus hard, et j’imagine que c’est pour ça que le titre est ‘Fire Music’, mais on n’a pas fait d’effort concentré dans ce but. On a juste écrit un tas de nouveaux sons, et voilà le résultat !
Votre dernière venue en Suisse, c’était en 2013 au Paléo, qui n’est pas un festival rock, mais plutôt grand public, comment était-ce ?
Très bon accueil. Je pense qu’on s’est probablement démarqué par le fait qu’on était le ‘rock band’ du festival. Avec ce public alternatif, et un groupe de rock, c’était très intéressant.
Et vous revenez au Greenfield. Aimez-vous ce festival ?
On y est allé, on y retourne… Honnêtement, on a toujours eu des supers concerts en Suisse !
Avec quelles influences avez-vous grandi ?
Oh…c’est une longue liste. Tout ce qui est Thin Lizzy, ZZ Top, Kiss, les Stones, Cookies, Nick Cave, Bad Brains, the Blues Explosion…. Enfin, tous les groupes ont une longue liste d’inspirations !
Comment avez-vous procédé pour la réalisation de ‘Fire Music’ ?
On a fait cet album plutôt naturellement, de la même manière que l’on a fait tous les autres ! On a lentement écrit les chansons, on les a répétées. Mais, cette fois-ci, on les a tellement bossées d’un bout à l’autre, enregistrées et mises sur maquettes que lorsqu’on est allé au studio avec notre producteur, Eric Ratz, il n’y avait pas d’hésitation, ou de reconsidération, on savait exactement ce qu’on voulait, il s’agissait alors de réaliser la meilleure performance.
Vous dites ‘de la même manière’, dans cette optique, on voit que vous jouez souvent un style hard rock puriste. Pensez-vous explorer d’autres horizons? Comment voyez-vous la chose ?
Si on écoute certains enregistrements pondus par le passé, je trouve que, au sein du genre hard rock, nos albums sont plutôt éclectiques. Prends par exemple le dernier en date, ‘Rock’n roll is Black and Blue’, on a ‘Just a Beautiful Day’, qui est mélodique, pas vraiment heavy. Dans la même galette, il y a une chanson, ‘You Wear me Down’, une ode à Led Zeppelin. Puis des sons vraiment rapides. Enfin, il y a une série de musiques relativement éclectiques groupées ensemble dans un album. ‘Fire Music’ est cohérent avec le reste de la discographie, mais la diversité, à mon avis, est au sein de ces albums.
Vous avez participé au ‘Motorboat Cruise’ cette année ; avez-vous une anecdote, ou une impression à partager à ce propos ?
C’était une sacrée croisière… ! Quand t’es invité par Motörhead pour faire quelque chose, tu le fais ! On a joué avec Down, qui était la tête d’affiche du festival. Une sacrée expérience, qu’on va refaire autant que possible. Et je conseillerais à tous les Motörheadbangers de tester ça au moins une fois !
FICHE CD
‘Fire Music’
Bad Taste Records / Soulfood