Lorsqu’un groupe régional a marqué sa ville ou son village, il est toujours agréablement nostalgique de réécouter les compositions qui ont fait vibrer les cœurs des ados que nous étions. Damage a tenu ce rôle d’icône en quête d’un espoir artistique au fort potentiel pendant près de quatre années dans la région nyonnaise. Puis, comme c’est souvent malheureusement le cas, le groupe a splitté. Un membre a persisté dans la voie tortueuse et passionnante de la musique, il s’agit de l’exceptionnel guitariste Paul Quadri (Soul Madison/Sinner’s Leader). Il reste la figure de proue de cette petite bande, qui envoie ses riffs agressifs et pleins de vigueur avec conviction. Hélas, pas toutes les momies ne sont bonnes à réveiller. Damage a offert une prestation, certes pleine d’énergie lors du dernier Golden Festival, mais le talent n’était pas équilibré entre les musiciens. Trop de différences de qualité de jeu, explicables probablement par le fait que tous les membres de Damage n’ont pas évolué de façon équivalente musicalement parlant durant ces vingt dernières années. Cela dit, si tu es amateur de rock burné, de punk mignon et de nostalgie, ce groupe est fait pour toi. Étant donné qu’ils sont en train d’accoucher d’un nouvel album avec, espérons-le, une patte plus mature naturellement, il est aisé d’espérer un contenu intéressant. J’ai fait partie des fans convaincues de leurs premiers instants, c’est pourquoi je me permets cette comparaison peu flatteuse et que je garde la porte ouverte à toutes les fenêtres concernant leur avenir de groupe local lumineux.
Note : 2/5
Auteure : Claire Blanchard-Buffon