Dallas Frasca a tout d’un grand groupe de rock. Et le nouvel album qui pointe aujourd’hui le bout de son nez en est une énième preuve. « Love Army », successeur du très bon et remarqué « Sound Painter » paru en 2013, perpétue la ligne artistique du groupe, entre stoner, rock, heavy blues et même un peu plus.
C’est en tout cas un mélange des plus efficaces qu’il nous ait donné d’écouter aujourd’hui. La belle aux longs cheveux rouges possède toujours son impressionnante voix. Rauque, distordue puis soudainement douce. Une palette sonore des plus séduisante pour emmener des compositions de premier ordre, comme peut notamment l’être le morceau d’ouverture de l’album, « Success is the Best Revenge ».
Une rythmique bluesy avec une basse calée sur la grosse caisse, une vraie autoroute pour la meneuse qui n’a plus qu’à montrer l’étendue de son talent. Accrocheur.
« You are Beautiful » (rien a voir avec le morceau de James Blunt !!!) rassure les fans de rock avec du riff bien trempé comme on l’aime. « Today », bien que plus conventionnel, s’affirme comme un des titres phares de l’album qui réussira à séduire le plus grand nombre, connaisseur ou non de l’univers du band.
Gros coup de cœur « Suzy’s on my Mind » et le côté stoner que j’évoquais toute à l’heure. C’est gros, net, précis. Cette première partie d’album, conclue par un « Lizard Boy » monstrueux, est en tout cas réussie. Elle se démarque de part une réelle diversité dans les arrangements des chansons ainsi que dans les palettes sonores utilisées par le groupe.
La deuxième partie est marquée par « Here All Along », un bref break acoustique vite rattrapé après un peu plus de deux minutes par les guitares électriques, tout d’amplis à lampes vêtues.
La guitare acoustique revient en intro du morceau suivant et prolonge du même coup le plaisir de découvrir cette autre facette du groupe, plus sensible, avec une partie vocale comme en équilibre sur une corde raide. On se prend définitivement au jeu de Dallas Frasca qui décidément, montre toute l’ambition du projet en ces quelques morceaux.
Une ambition réaffirmée par les 9 minutes et 59 secondes du titre « Love Army ». J’y ai pour ma part retrouvé des accents à la Nirvana, Triggerfinger ou encore The Smashing Pumpkins.
On oscille encore une fois entre les sons claires et les grosses distorsions qui tâchent. On a du mal à s’en lasser, il faut bien le reconnaître.
On garde le secret des deux derniers morceaux et je me réjouis de l’écoute d’un album qui rappelle tout le bien que je pense de Dallas Frasca qui n’a déjà plus rien à prouver sur scène. L’album est pour le moins ambitieux et le band maîtrise l’exercice à merveille. Encore une bonne nouvelle en ce mois de mars sur la scène rock dude !
Verycords
