Partie pour faire la fête à Camden Town ce week-end de Pâques, je me suis retrouvée au Devonshire Arms pour assister aux concerts du samedi soir. Autant vous le dire, j’ai pris une grosse claque devant Deriva, venu promouvoir son dernier EP. Impossible de ne pas vous faire partager cette découverte !
Qu’est-ce que Deriva ?
C’est un groupe de post-metal/rock instrumental basé sur Madrid. Avec notre musique, on essaie de raconter une histoire sans mots à l’auditeur, évoquant un tourbillon d’émotions en mélangeant des ambiances intimes et douces avec des passages métalliques puissants et agressifs. Notre idée est de créer une « voix » avec les mélodies principales qui chante l’histoire de la chanson et reste gravée dans la tête de l’auditeur.
Vous arrivez à la fin de votre tournée britannique, Comment était-ce ?
Incroyable ! C’était notre première fois ici, donc on a eu l’occasion de jouer dans plusieurs villes nouvelles, ce qui est toujours génial pour élargir notre fan base. Peut-être qu’un peu moins de froid et de pluie serait agréable, mais bon, c’est le Royaume-Uni. Nous avons déjà fait quelques tournées européennes par le passé, et je sens que cette expérience passée nous a énormément aidés à rendre cette tournée plus fluide. Bien sûr, nous aimerions revenir dans le futur !
Qu’est-ce que ça fait de finir à Londres ?
Minchi : Juste incroyable. Je veux dire, on est à Camden ! Un samedi ensoleillé ! Beaucoup de monde était là, dont pas mal qui ne nous connaissaient pas. C’est le meilleur cadeau qu’on puisse recevoir. Plein de gens sont venus me dire que c’était incroyable. Ça n’a pas de prix,
Rory : Cela signifie tellement lorsque des gens viennent spontanément et réagissent en mode : « YEAH ! ». C’est à ce moment-là que cela prend tout son sens.
Comment les choses se passent côté Espagnol ?
Minchi : On a différents cycles ; composer, jouer beaucoup puis composer à nouveau.
Muñi : Le nord est vraiment à fond sur le metal et des songs plus agressive. Alors que le sud est plutôt du genre «personne ne va nous écouter». On y vit et c’est plutôt calme.
Rory : En réalité, nous n’avons pas beaucoup travaillé sur ça. Je veux dire, nous étions vraiment plus concentrés sur la compo, la promotion de ce que nous faisions, et nous étions vraiment concentrés sur les médias, les clips vidéo et sonner bien.
Javi : Peaufiner le son et nous l’approprier.
Rory : On était plus axés sur la création que simplement jouer, afin que les gigs viennent naturellement. J’étais assez sûr que cela viendrait, car je pense que nous avons un bon produit à montrer et que les gens apprécieraient cela.
Vous avez sorti récemment votre nouvel EP «NONA/DECIMA/MORTA», dites-en plus ?
Muñi : Il est sorti il y a un mois. On jouait déjà certains morceaux depuis des mois dont un pendant la dernière tournée.
Rory : Oui on jouait déjà deux morceaux mais les deux autres nous étions encore en train de les finaliser et nous ne les avions pas encore enregistrés.
Muñi : Après avoir trouvé les deux autres morceaux, nous savions que le moment était venu de le montrer à tout le monde car nous avions complété l’histoire que nous voulions raconter. Et la raison est que nous parlions de la naissance, la vie et la mort. Quand nous avons trouvé tout çela, nous l’avons mis directement sur papier.
Rory : C’est génial la manière dont nous l’avons écrit, car nous avons d’abord écrit une sorte d’ouverture. C’était «Ignis» et cela racontait toute l’histoire, mais sous forme d’ouverture, sans entrer trop dans les détails. Ensuite, avec les trois suivantes on est allée plus loin sur le cycle de la vie.
Minchi : On n’a pas de paroles, donc on doit créer quelque chose en plus de la musique, pour construire tout l’univers de l’EP. Ce ne sont pas seulement ces chansons, mais on doit aussi raconter quelque chose, une histoire, et ce n’est pas à travers des mots, des paroles. Alors on esssaie d’y prêter une attention particulière. Genre, OK, Que veut-on construire pour l’auditeur ?
Rory : C’est pourquoi nous avons conçu les visuels de l’EP de cette manière, en mettant particulièrement l’accent sur les Moiras, ou plutôt sur les trois figures représentant la jeune fille, la femme d’âge moyen et la femme âgée qui coupe le fil et qui donne la vie.
Comment vous vous voyez dans 5 ans ?
Rory : On aimerait faire de cette tournée notre tournée de printemps, chaque année. C’est un peu non-négociable maintenant, on est dedans et on doit simplement continuer à tourner et revisiter des endroits que l’on a découvert et qui sont géniaux, comme ici à Camden. J’imagine faire beaucoup de tournées en Espagne, afin d’intensifier notre présence sur la péninsule ibérique avec notre son. On a déjà établi de nombreuses connexions. On connait déjà beaucoup de personnes qui nous soutiennent, et on les soutient également, mais on doit renforcer cela, surtout sur notre territoire national. En ce qui concerne l’écriture et l’enregistrement, je vois au moins deux nouveaux EP, avec de grandes idées, en prenant encore une fois le temps de creuser et de consacrer du temps à la musique que nous créons.
Tu veux savoir ce qu’on pense de leur nouvel EP «NONA/DECIMA/MORTA»?
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