Comme quoi en Alsace on ne fait pas que de la choucroute et de la bière, ben non, on fait aussi du rock, enfin du rock, du Heavy rock burné aux fort relents de stoner. 17 ans d’existence pour le trio Coldstone, avec une formation stable depuis 2008, ce qui leur a permis de pondre là leur deuxième album. « Behind The Words » devrait donc, étant donné que tous les atouts sont réunis pour, être un album plus mur, plus réfléchi, avec un contenu pertinent.
Changement déjà sur l’artwork puisque celui-ci passe d’une pochette plutôt lumineuse à quelque chose de plus obscur, mais on garde tout de même un lien avec ce trio de personne qui courent. On va saluer le très bon son qu’a le groupe, bien meilleur que le précédent opus, à mon sens. On sent bien que les gars ont voulu soigner leur travail sur la prod et c’est réussi. Ensuite, on a des morceaux pas trop longs, ça avoisine les 4 minutes, ce qui permet de ne pas rendre le truc indigeste. Du point de vue de la composition, c’est plutôt bien ficelé tout ça. Le titre éponyme qui ouvre l’album annonce bien la couleur, ça va fuzzer sévère, et musicalement ça tient vraiment toutes ses promesses. Allez, j’ai un petit bémol pour le slow (enfin le semblant de slow ) qu’est « Never Find Peace » , je ne sais pas, ça dénote un peu du reste, bon en soi c’est pas la mort hein, les goûts les couleurs tout ça… Les titres se déroulent avec une facilité déconcertante, c’est béton, ça groove, c’est vivant comme musique, il n’y a pas trop de branlage de manche donc parfait. Mais voilà (et oui hein il en fallait bien un) c’est le chant. Autant sur les premiers titres c’est plutôt entraînant ça passe bien, autant au bout d’un moment … ben perso je me fais chier, presque au point de penser que les gars ne devraient faire que de l’instrumental. Prenons le morceau « Sadness », un titre qui a tout d’un putain de tube : des riffs accrocheurs, un solo au poil, une batterie qui déchire, mais bordel le chant.. Oui je sais, je suis un con. Ben ouais c’est comme ça. C’est un putain de bon album d’un bout à l’autre, j’ai groové sur la partie instrumentale tout le long, mais au bout d’un moment j’ai décroché avec le chant. Faut y mettre un peu plus d’implication mec. Oui, je me doute que c’est pas facile de gratter et chanter en même temps, et je sais bien que vous vous donnez déjà beaucoup, mais je suis certain qu’il y a encore un truc à creuser de ce côté. Sinon ça tabasse, franchement !!
Allez, on conclue : soyez pas fâchés les mecs, c’est un putain d’album que tout fan de stoner doit se procurer car c’est vraiment bien ficelé. Je reste persuadé que cet album est taillé pour le live et que toutes les imperfections citées plus haut seront effacées lors de vos prestations. D’ailleurs, il va falloir penser encore à autre chose les gars ! Quoi ? Ben ramenez votre cul dans le sud qu’on puisse se prendre tartine hein !