Home Albums Albums Suisse COILGUNS – ODD LOVE

COILGUNS – ODD LOVE

0
Nouvel album de Coilguns sorti le 22 novembre 2024 sur le label Humus Records

(Humus Records)

Vous rappelez-vous ce tic-tac lancinant qui clôturait l’album « Watchwinders » ? Aujourd’hui, on dirait bien que c’était un message annonçant que l’avenir est en marche et que les musiciens de La Chaux-de-Fonds ouvrent un chapitre important de leur aventure. Et Louis Jucker a beau clamer d’entrée que leur heure est passée et qu’ils s’en tiennent à des rôles modestes, Coilguns nous propose un noise rock de très haut vol. Il y a là toujours cette puissance rythmique phénoménale, ce phrasé flamboyant, ces guitares qui poussent fiévreusement vers l’avant, permettant à « We Missed The Parade » de nous faire grimper sur une vague magistrale. Mais de là-haut, c’est tout un univers formidable qui s’ouvre sous nos pieds.

Du petit sifflement de « Placeholders », de sa mélodie qui joue avec la clarté de la voix, jusqu’au chant scandé de « Generic Skincare » on prend graduellement conscience du changement. La construction de la musique se veut plus tortueuses, mais elle ouvre des espaces extrêmes et libère la créativité du quartet. On a beau savoir que les titres ont été remaniés pendant près de deux ans, ils ont conservé une incroyable spontanéité.

Portée par une production d’une admirable précision, chaque écoute révèle davantage de l’œuvre. En premier lieu la batterie de Luc Hess, véloce et d’une infime précision, qui construit des textures à mille facettes sur lesquelles la basse de Kevin Galland et les guitares de Jona Nido déposent des strates à la fois dures et touffues. Et tout au-dessus, Jucker n’arrête pas de surprendre, passant de lignes tendues (« Bandwagoning ») à des frises de fine mélancolie (« Caravel ») avec une invraisemblable souplesse. Pour en arriver, en point d’orgue, au monumental « Featherweight », à son introduction d’une langueur infinie et qui, tout au long de ses plus de six minutes s’emporte, implose, explose, dans un tourbillon incessant. Puis surgit la beauté nue de « The Wind to Wash the Pain », vous plantant définitivement une lance au fond du cœur. Immense. [YP]

coilguns.ch

Note: 5/5

NO COMMENTS

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Quitter la version mobile