Huit albums! Le groupe américain sort son huitième album ‘The North Corridor’ sans artifice. Toujours plus agressif, sombre et torturé, Chevelle revient aux sources de ses premiers albums. Entretien rapide avec Dean Bernardini, bassiste du trio.
Vous vous êtes attelés à ce nouvel album seulement deux ans après ‘La Gargola’ : où puisez-vous autant d’énergie et de créativité?
Nous sommes constamment en train de jouer en fait, que ce soit en répète, en sound-check, en concert, tout est prétexte pour trouver des nouvelles idées de morceaux. La chose la plus important, c’est de capter l’idée via n’importe quel outil d’enregistrement et de l’avoir sous la main lorsque l’on se met à composer un album. Pour ce qui est de la créativité, j’essaie personnellement de tout voir avec un oeil nouveau et objectif. Lorsque tu te sens à l’aise, c’est là où tu perds ton esprit créatif. Je suis sûr qu’au fond ce n’est pas si simple, mais en tout cas ça marche bien pour moi!
On pourrait dire que ‘The North Corridor’ est votre album le plus sombre à ce jour.
Nous nous sommes concentrés sont des tonalités plus lourdes, et en laissant beaucoup d’espaces dans un morceau afin de générer une atmosphère plus sombre. On s’est dit ‘moins il y a, mieux c’est’, et cela s’applique aussi à notre tempo, qui rend le tout beaucoup plus percutant.
Vos paroles sont souvent très éthérées, mais celles-ci sont beaucoup plus directes. Vous vous êtes aussi dit ‘moins d’artifices il y a, mieux c’est’?
Je dois t’avouer qu’il y avait une idée générale au niveau de la musique, mais lorsqu’il s’agit des paroles, Sam et moi nous mettons en retrait et laissons Pete gérer le truc. Il travaille sur ses textes jusqu’au dernier moment, parfois même au moment de l’enregistrement. Les bonnes choses doivent se faire désirer.
Ces derniers mois ont été de pire en pire en matière de mauvaises nouvelles, c’est un moteur pour vous?
Je ne pense pas que l’on se nourrit de mauvaises nouvelles, ou les utilisons comme moyen d’expression. Pour moi, ces derniers mois sont comme une goutte d’eau dans la mer, quand tu regardes les cent dernières anées. Je pense que chaque chanson devrait avoir une signification particulière, et la musique heavy ou agressive ne va pas de paire avec des paroles faciles à écrire.
Vous partez en tournée avec des monstres du rock américain tels Disturbed et Bush. Avez-vous conscience de faire partie de ce panthéon à présent?
C’est génial de pouvoir vivre de ce que j’aime, certes cela a des hauts et des bas, mais on ne s’est jamais vu comme des ‘rock gods’. Nous sommes juste reconnaissants de tout ce qui nous entoure et l’impact positif que nous pouvons apporter à nos fans : en fin de compte, c’est tout ce qui importe!
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