Vous voulez vous refaire une petite santé après les fêtes bien arrosées et les orgies de foie gras ? Que ça tombe bien, 2016 va débuter avec une grosse claque dans la famille hardcore (dire que c’est du hardcore pourrait peut-être me coûter la vie car ce dernier album fredonne pas mal mais… On sait bien que ce style se définit au sens large de nos jours).
Les britanniques de Bury Tomorrow ont décidé de talonner de très près Parkway Drive dans le registre ‘on crie, on chante et on le fait bien’. Mais, si je mets de côté tous mes aprioris concernant les ‘passages de chants clairs’, je dois bien avouer que ce quatrième frisbee studio vous arrive droit dans la tronche et vous laisse une jolie balafre. Côté chant, Dani Winter-Bates passe sans problème pour le petit frère adoptif de Howard Jones (ex-chanteur de Killswitch Engage). Il s’offre un super décrassage de poumons et revient en légèreté dans le ‘purement chanté’ sans que ce grand écart ne semble lui faire trop de mal, ‘Bloodline’. Musicalement ? Le batteur a sérieusement blindé son expérience et tabasse à la carte (‘For Us’) !
Niveau guitares, on nous prouve que Bury Tomorrow est bien loin de savourer son thé le petit doigt en l’air ! La preuve ? Ecoutez-moi ce ‘301’, un pur régal ! Même si cet album est incroyable et que je lui attribue toute les flammes de la qualité, je m’ose à dire qu’il aurait pu être bien plus que l’album du mois si le groupe s’étaient donné encore un peu de temps… (Mais quand on veut jouer dans tous les festivals de l’été c’est comme ça, il faut avoir du matos à balancer aux fosses d’affamés). Mais, avec des combines comme ‘Cemetery’, on oublie vite ce détail. Ce titre donne envie de taper du pied et soulever toute la poussière possible des festivals (ah merde on est en hiver, ça le fait moins le tapage de pied en Moon Boots). Une chose est sûre, Earthbound ne vous laissera pas les pieds sur terre bien longtemps, décollage de plugs assuré !