C’est l’histoire d’un nouveau tome dans l’aventure Bukowski. Qui commence en 2014 par une rencontre, par un soir lumineux de Mai dans un lieu improbable à la frontière Suisse. Où l’on apprend au détour d’une bouteille de rosé accueillante bien qu’éphémère que le prochain opus est en préparation imminente et qu’il promettra bien des surprises à son auditeur. Forfanterie d’un soir ou réelle surprise, telle était la question à l’époque jusqu’à cet hiver 2015 restée sans réponse jusqu’à l’arrivée impromptue de « On The Rocks ».
C’est donc avec intérêt que s’effectue la première plongée à la découverte de ce nouveau tome bukowskien. Un seul ? Pas vraiment, tant cette nouvelle production promène l’auditeur de chapitres en chapitres, l’ouvrage ressemblant parfois à un best-of tant extraire un moment fort relève de l’exploit au milieu des morceaux de Bravoure de l’équipée sauvage de l’ouest parisien.
Jouant brillamment avec la ligne Blanche (l’excellent premier single « white line »), proche de l’orgasme rockesque en ajoutant une nouvelle nuance de grey à sa recette déjà bien rodée (le tubesquissime « one more shade of Grey »), Bukowski se joue de ses voies intérieures bien connues (« hearing voices », « winter’s masters ») pour se lancer dans l’aventure de nouvelles expériences, gothiquo-ghostienne (« scarecrow »), musienne prête à etre scandée en place publique (« the beginning of the end » totalement inattendu), voire carrément expérimentale (« Condor »).
Si vous sortez indemne de l’enchainement, rendez grâce que « Birth » vous épargne et réjouissez vous d’être ou de pouvoir être parent un jour. Frissons garantis, envolée fatale !
Bukowski livre là sans nul doute son meilleur roman, compilation de moments rares. Varié, complexe et pourtant tellement évident, ce nouvel opus des winter’s masters s’approche au printemps de la masterpiece. Un best-seller 2015 sans aucun doute.
Arnaud G.
