J’avais eu l’occasion de découvrir Bombus lors de leur passage à Marseille avec Danko Jones, et la courte demi-heure dont nous avions été gratifiés nous promettait le meilleur pour le combo suédois.
Après deux albums pas piqués des vers, voilà qu’ils nous reviennent avec un opus aux multiples facettes. La première chose qui me saute aux oreilles, si je puis dire, c’est la profondeur du son, la pureté qui nous permet de profiter au maximum de chaque instrument. La rondeur de la basse mise en avant dans le mixage, la clarté du chant et surtout cette sensation aérienne procurée par les guitares. Peu de groupes peuvent se targuer d’avoir un son de telle qualité après production. La deuxième chose c’est le contraste apporté par certains chœurs, comme par exemple sur « Rust », quand vous voyez la rythmique soutenue du morceau suivant, vous ne pouvez que saluer l’intelligence de composition : on vous tartine, mais de manière subtile, sans vous assommer avec un surplus de notes, de cris, de blast et de tout ce que nous proposent traditionnellement les musiciens scandinaves. Le truc sympa, c’est la suite donnée à un titre composé sur leur premier album « Hairy Theeth part II) . Certains groupes se sont déjà essayés à ce genre d’exercice (Metallica, pour ne citer qu’eux) et ceci n’a pas toujours été du plus bel effet. Là, le pari est gagné, et haut la main. Le titre éponyme est joué avec un petit côté assez épique pas dégueulasse du tout, un titre burné juste comme il faut et au groove imparable. Je vous ai parlé du chant vite fait, celui-ci est juste au poil, il nous procure également une petite touche de mélodicité qui nous redonne cette impression de musique assez aérienne.
Bref les scandinaves vont désormais pouvoir jouer dans la cour des grands et prétendre à autre chose que se frapper les premières parties de groupes au cv plus long. Un album qui ne devrait pas passer inaperçu et qui a mon avis va d’ores et déjà ravir quelques collègues autour de moi, et saura certainement vous convaincre aussi.