Qui dit qu’on s’assagissait en vieillissant ? En tout cas pas Ice-T, le charismatique leader de Body Count. Et on a pu le vérifier par nous-mêmes en ce 17 juin au toujours aussi cool Komplex 457 de Zurich.
La soirée a débuté avec le crossover funk hardcore (?) de Slope qui, avec ses relents nineties, a semblé convaincre le public déjà nombreux. Mais – beau temps oblige – ce n’est qu’à l’arrivée sur scène de Body Count que le Komplex s’est soudain rempli à ras bord. Grosse ambiance dès le début, avec un groupe de pas moins de 7 personnes sur scène, dont le fils de Ice-T en chanteur complémentaire. Et l’histoire de famille ne s’arrête pas là, puisque si son fils est adulte, sa fillette a également fait une apparition sur scène (sur toute la chanson « Talk shit get shot »). Paradoxal de voir une petite fille chanter de telles paroles, mais les mots d’introduction d’Ice-T faisant allusion au harcèlement expliquent cela. D’ailleurs, si le gaillard est un provocateur né (on a encore pu le vérifier avec un petit discours teinté d’humour misogyne qui a bien énervé certaines personne et, bien sûr, avec le mythique titre « Cop Killer »), il ne faut pas oublier qu’il est loin d’être stupide. Il a beau enrober ses messages dans une certaine violence héritée certainement de sa jeunesse, le gars est sympa et combat le racisme et autres discriminations (pauvreté, religion) à sa façon. En tous les cas, le public était conquis. Et le « rappel virtuel » de fin de concert – où Ice-T explique qu’à 66 ans il est trop vieux pour quitter la scène et revenir, donc ils font un noir sur scène pour simuler son absence – a permis de terminer la soirée sur un sourire.