Dernière étape du ‘Happy F*cking Birthday Tour 2024’, le Marché Gare à Lyon accueillait Blues Pills précédé du quatuor canadien Daniel Romano’s Outfit. Joli cadeau anticipé dans la hotte rock’n’roll du Père Noël partagé avec un nombreux et chaleureux public (concert complet).
Nous ne connaissions pas Daniel Romano avant son concert lyonnais et il faut dire que ce fut une belle surprise. Esprit late 60’s – early 70’s, un bon son rock façon The Who – The Kinks – The Beatles, morceaux enchaînés 30 minutes durant sans laisser l’audience reprendre son souffle, une baffe musicale qui n’a laissé personne indifférent. Julianna Riolino (chant et guitare) a rehaussé l’ensemble avec de belles harmonies vocales et deux titres en lead vocals.
‘Birthday’ (Throwdown Entertainment/BMG) est le dernier album en date de Blues Pills, paru en août 2024. Composé lors de la grossesse d’Elin Larsson, chanteuse du groupe, il alterne titres psychédéliques et délicieuses ballades. Sourianteet énergique comme à son habitude, la blonde valkyrie – toute élégante et de vert vêtue – court d’un bout à l’autre de la scène, toujours en interaction avec le public. Entre deux titres, elle déclarera son bonheur de partager sa récente maternité (sa petite fille qui la suit en tournée a une année) et de pouvoir vivre sa passion pour la musique et en particulier pour les concerts.
La prestation de Blues Pills commence avec le pêchu ‘Birthday’ suivi de ‘Don’t You Love It’ et ‘Bad Choices’, tout aussi effrénés. Avec le délicat ‘Top of the Sky’, c’est un carré d’as du nouvel album qui est abattu devant le public au taquet. Les titres militants et emblématiques de Blues Pills (‘Proud Woman’ et ‘High Class Woman’) ne sont pas en reste et repris en chœur par les fans. Bien loin d’être fatigués par la trentaine de concerts de la tournée, Elin et les garçons donnent tout, un vrai groupe de live.
Même si Zack Anderson – qui a passé de la basse à la six-cordes – n’a ni le talent ni le charisme de Dorian Sorriaux qui a quitté le groupe en 2018, le groupe est solide, homogène et dégage une énergie folle. On a particulièrement apprécié le festif ‘Piggyback Ride’, ‘Black Smoke’ et ses accents à la Janis Joplin et l’émouvant ‘Little Sun’ qui clôt le set.
Un bref passage par les coulisses, et les rappels commencent avec ‘I Don’t Wanna Get Back on That Horse Again’, bijou du dernier opus qui nous donne les frissons. Suit une version effrénée de ‘Bye Bye Birdy’ au cours de laquelle Elin viendra chanter dans le public avant de remonter sur scène et d’y danser et tournoyer comme possédée, du délire ! L’imparable ‘Devil Man’ mettra un point final à cette brûlante soirée psychédélique, les musiciens de Daniel Romano’s Outfit rejoignant ceux de Blues Pills sur le devant de la scène pour tirer leur révérence.