Voici un des rares groupe de rock formés il y a presque deux décennies et qui peuvent se targuer d’avoir les mêmes membres depuis le début. Une collaboration quasi fraternelle qui fait des étincelles depuis toutes ces années.
Car Black Stone Cherry sort là son 7ème album, qui est, une nouvelle fois, d’une grande qualité.
Le groupe a travaillé méticuleusement, a autoproduit « The Human Condition », l’a enregistré dans le studio personnel du bassiste Jon Lawhon et livre un résultat avec 13 pistes qui ont toutes bénéficié d’une attention particulière. Et cela se ressent car l’album nous apparaît réfléchi, appliqué : du bon BLACK STONE CHERRY à n’en pas douter.
Une énergie indéniable se dégage de ces morceaux dont l’efficacité est redoutable et percutante.
Le guitariste Ben Wells dit même : « Avec cet album nous avons monté les amplis, mis encore davantage en avant la batterie et choisi des riffs plus lourds. Après 19 ans et 7 albums nous voulions prouver que nous pouvons encore mettre des coups de pied au cul. Cet album ressemble à une renaissance. »
Et oui, le feu sacré est bel et bien là, les émotions sont au rendez-vous à travers des sujets, certes plus sombres, mais d’autant plus proches de tout un chacun.
C’est donc un rythme effréné pour un album intense qui mélange les genres comme le rock seventies, le blues, le Hard Rock ou encore le rock FM avec certains refrains tel « When Angels Learn To Fly » mais dont on se délecte tout autant. Tout cela sent bon le rock du sud des Etats-Unis, où Black Stone Cherry a ses racines, notamment avec cette voix si particulière et non moins parfaite de Chris Robertson.
« Chaque chanson de cet album raconte une histoire, des expériences que nous traversons tous : notre bonheur, nos luttes et la façon dont nous devons nous adapter. »
A l’écoute c’est effectivement un beau mélange de sentiments tantôt euphoriques, tantôt mélancoliques mais toujours percutants et entêtants.
« Ringin in my Head » en est un bon exemple avec des paroles qui résument à elles seules la situation actuelle « Hey vous, votre attention sil vous plait, je dois vous parler d’une nouvelle maladie ». Le voyage a travers les émotions humaines commence ici avec de l’anxiété, mais continuera avec le plaisir coupable dans « In Love With the Pain » ou encore la force mentale avec « Again ».
« Push Down and Turn » est aussi un beau morceau, puissant et chargé émotionnellement puisqu’il parle de la dépression. La voix puissante de Robertson marque sa détermination face à un sujet qui lui tient à cœur puisqu’il a lui-même mené ce combat il y a quelques années. Il montre et convainc par sa puissance vocale qu’il faut se faire aider et remonter la pente avec détermination.
Les solos ne sont pas en reste, tout comme la batterie énervée et puissante, tous les ingrédients sont là pour vous marquer au fer rouge !
A noter également la reprise du tube d’Electric Light Orchestra, le morceau des seventies « Don’t Bring me Down », là encore une bonne surprise qui tient vraiment la route et s’imbrique parfaitement dans l’album.
Les mélodies de Black Stone Cherry ne laisseront personne indifférent et cette fois encore, le quatuor du Kentucky nous ballade et nous accroche à ses bons gros riffs et sa batterie qui claque.
Un très bon cru donc pour Black Stone Cherry avec un 7ème album positivement rock, entraînant et sans fausse note.