Après un « Ritual » des plus réussis, la bande du Michigan ne devait pas se reposer sur ses lauriers. D’une réputation scénique à toute épreuve grâce à son frontman Trevor Strnad, capable d’étonnantes variations à la fois dans son chant guttural et dans sa voix aiguë mais aussi du « fist pumping », on se demande d’ailleurs parfois s’il ne passe pas ¾ de ses concerts les poings levés ; bref, ces mecs-là ne finissent pas de mettre tout le monde d’accord. Et leur dernier opus en date, le 6e album « Everblack » tend à confirmer cette tendance : ils sont venus, ont joué, et nous ont mis une baffe par parpaings de 12.
Les changements de line-up de l’an passé n’ont pas altéré la qualité des compositions, officiant toujours dans un « melodic death metal » d’excellente facture, influencés par la scène suédoise, par des Carcass ou des Morbid Angel (de la bonne époque bien entendu). On retrouve dès le premier morceau de l’album « In Hell Is Where She Waits for Me » la patte des américains, une petite intro avec de la pluie qui tombe, très lugubre, et paf, ça part dans tous les sens. Tout ce qui fait la qualité de TBDM peut se trouver dans ce titre : ambiances lourdes, riffs acérés, soli efficaces (et qui se retrouvent plus souvent que dans leur précédent méfait) et puis ça va à 300 à l’heure.
La chanson suivante est du même acabit. Avec « Goat of Departure », on se retrouve avec un titre très punchy, très rentre-dedans, sans temps mort. On savait Trevor grand fan d’Evil Dead, quoi de plus naturel que de retrouver une référence – quoique plus un titre hommage à une célèbre scène du film – dans « Raped in Hatred by Vines of Thorn ». L’excellent travail dans les paroles doit être noté, et c’est toujours très intéressant de s’y plonger chez eux. Enfin petite tradition, on retrouve un titre moins lourd que les autres. « Map of Scars » se trouve donc dans cette série de titres finaux d’album aux côtés d’un « I Will Return » ou d’un « Blood in The Ink », même si ma préférence reste à la clôture de l’album « Deflorate ».
Les membres changent mais l’âme de l’assassinat du Dahlia noir reste la même. Peut-être un poil en deçà de « Nocturnal » (meilleure ambiance, compos plus catchys) mais au-dessus de « Ritual », ce « Everblack » se place aisément dans les meilleurs sorties du genre en 2013, si ce n’est la meilleure et de loin. Et sera probablement dans mon Top 5 2013.
