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BLACK BOMB A : Un engagement de 30 ans

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Membres présents : Poun, Jordan, Arno

Black Bomb A est un groupe de metal français, formé en 1995. Il est connu pour son style musical qui mêle hardcore punk, metal, et influences crossover thrash. Le groupe s’est fait un nom sur la scène metal française grâce à son énergie débordante en live et ses compositions agressives et engagées. Avec 30 ans de carrière, Black Bomb A est considéré comme l’un des groupes phares de la scène metal française. Leur persévérance, leur engagement et leur capacité à évoluer tout en restant fidèles à leurs racines en ont fait des figures incontournables du genre en France.

« On a fait le taff dans l’urgence. Le côté urgence fonctionne bien avec Black Bomb A et donne un côté très punch, très rentre-dedans à nos albums. »

Daily Rock : Est-ce que vous pouvez nous parler de ce nouvel album ?

Poun : L’album est sorti en mars. Le 29 mars plus précisément. On commence à bien l’avoir dans les pattes maintenant et on a déjà recommencé à bosser des nouveaux morceaux. Là, on va travailler sur une nouvelle tournée. La sortie d’album s’est super bien passé, et c’est que le début.

DR : Comment est-ce que vous avez travaillé sur le concept de cet album ?

Jordan : On s’est vu avec le trio instrumental en premier, pour pouvoir proposer des petites maquettes aux chanteurs. Parce qu’à la base, c’est toujours un peu le gratteux qui vient, qui a des petites idées de riffs et nous après on reprend le truc et on voit ce qui fonctionne ou pas. Ensuite on envoie tout ça aux chanteurs, qui eux nous disent s’ils aimeraient bien chanter dessus.

P : On a été un peu pressé par le temps parce qu’on voulait rentrer en studio en octobre 2023, donc on s’y est mis en juin. On a fait le taff dans l’urgence. Le côté urgence fonctionne bien avec Black Bomb A et donne un côté très punch, très rentre-dedans à nos albums.

J : Donc pour reprendre, le trio instrumental s’est d’abord vu, ensuite on s’est concerté avec les chanteurs pour choisir les maquettes et après on s’est tous vu en répète, et c’est là, que l’alchimie se créée vraiment.

P : On a plusieurs façons de travailler avec BBA, avant on s’enfermait pendant un mois, un mois et demi dans un studio pour composer un album. Cela fonctionne c’est certain, mais tu perds énormément de temps et d’argent. Alors que maintenant tu peux travailler en MAO, à la maison, c’est un peu plus pratique.

Arno : Je suis vachement plus à l’aise à la maison. Je prends mon café, je me pose devant le micro. Si j’ai envie de m’arrêter, je m’arrête, il n’y a pas de pression. Tu n’as pas de studio à payer et un compteur qui tourne en permanence.

DR : Est-ce que c’est la COVID qui vous a mis sur cette voie de composition à distance ?

P : Je ne crois pas, on avait déjà commencé avant cela à tester ces choses-là. Mais peut-être qu’on y a été instinctivement par rapport au COVID, parce qu’on n’a pas eu vraiment le choix que de bosser ainsi.

DR : Vous êtes revenus aux sources avec cet album, une tonalité plus roots, plus brut.

A : Oui et non, il y a les deux petits interludes, c’est un peu différent de ce qu’on a déjà fait.

J : Je ne dirai pas que c’est un retour aux sources puisqu’ils ont toujours fait du crossover trash.

P : On ne se dit pas à chaque album, il faut garder cette énergie du début. On a voulu explorer certaines choses, notamment avec les interludes et peut-être que par-là, on est revenu à quelque chose de plus naturel, sans se poser de questions. Sans se dire, il faut faire un morceau comme avant. On fait de la zik et puis c’est tout.

DR : Il n’y a pas une certaine pression de la part des fans après 30 ans ?

A : Je ne me suis jamais vraiment soucié de la pression des gens.

P : Moi toujours un petit peu, je ne vais pas mentir. C’est d’ailleurs pour cela que je ne regarde plus les réseaux sociaux. Mais à un moment, il faut faire ce que t’as envie de faire.

J : Faut prendre du plaisir.

P : C’est ça faut prendre plaisir. Les gens t’attendent forcément au tournant. On ne peut pas refaire un album comme Speech of freedom, c’était une époque, un moment bien particulier. Les personnes l’on aimé par ce que c’était le bon moment. Si on le refaisait maintenant, cela n’aurait pas la même essence.

P : Dans BBA, on aime faire ce qu’on veut. On a des mentors, comme LOFOFORA, qui nous montré la voie, et qui nous ont toujours dit « faites votre musique, c’est comme ça. »

DR : Comment est-ce que vous adaptez votre setlist ?

P : Il y a bien évidemment des chansons attendues par le public. On peut remanier parfois la setlist pour se faire plus plaisir. Mais lorsque tu es en tournée, tu ne peux pas changer de set tous les soirs.

J : Le groupe est toujours motivé pour faire un concert spécial. Comme par exemple, avec le concert au Trianon qui arrive. On sait s’adapter pour certains évènements.

DR : Est-ce que votre perception de la vie en groupe a changé en faisant des tournées ?

P : On se connaît tellement, on sait lorsqu’un n’a pas envie, on ne le fait pas chier.

J : Il n’y a pas souvent de crises, tout le monde est à la cool.

P : On sait se dire merde, et on redescend.

A : On est avant tout des êtres humains.

DR : Si vous deviez collaborer avec d’autres groupes hors metal, qui seraient-ils ?

J : J’aimerais Katy Perry, mais c’est vraiment un plaisir personnel…

A : Des artistes de hip-hop j’aimerais beaucoup. Eminem pourquoi pas. La scène hip-hop européenne est très bonne.

P : Björk, Kate Bush…

DR : Quelle est la chanson de BBA, que vous affectionnez le plus ?

P : J’aime beaucoup jouer Bulletproof, en live il y a un vrai répondant avec le public.

J : Pour moi je dirai c’est Point of no return.

[Marjorie D – Adeline P]

Photos : CFK Photographies

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