Billy Idol a toujours eu ceci de paradoxal que si son look que son mode de vie étaient plutôt rock’n’ roll voire carrément bad boy, sa musique quant à elle est toujours restée relativement « soft ». Bien sûr, il y a cet album magnifiquement agressif qu’est ‘The Devil’s playground‘ (2005) qui colle vraiment à l’image de l’Anglais, mais pour le reste, on a toujours eu l’impression de voir un punk égaré se balader au milieu des autres géants de la pop. Et si on parle de paradoxe, c’est qu’on en a trouvé un autre au Hallenstadion en ce 6 juillet 2018 : Billy était là, mais tout en étant un peu distant. Bien sûr, il est charismatique. Et bien sûr, il a aligné ses titres mythiques (‘Rebel yell‘, ‘White wedding‘, ‘Dancing with myself‘, etc.). Mais on l’a quand même trouvé un peu en retrait, laissant Steve Stevens (guitare) prendre beaucoup de place, que ce soit durant les chansons et, surtout, pendant ses fréquents changements de garde-robe entre les titres (un peu comme Axl Rose quand il tournait avec « sa » version de Guns’n’ Roses, pour ceux qui s’en souviennent). Enfin bref, c’était très bien, mais force est d’admettre que Billy Idol ne nous a pas forcément autant enthousiasmés ce soir-là sur scène que ce qu’il a pu le faire par l’entremise de ses deux derniers albums (le précité Devil’s Playground et l’également formidable Kings & Queens of the underground, paru en 2014). Parce que oui, on l’a écrit et on le répète, le gaillard est toujours capable du meilleur sur disque et on espère qu’il nous le prouvera bientôt en rentrant à nouveau en studio (NOTE : ceci n’est pas une info, juste un espoir !).