Si vous connaissez Beth Hart, vous allez adorer cet album ; si vous ne la connaissez pas, vous l’adorerez quand-même. Et pourtant il faut dire que la belle américaine de 44 ans a bien travaillé dans les dernières années, que ce soit au travers de ses albums solos ou de ses collaborations avec Joe Bonamassa, illustrées par un album studio (Seesaw) et un remarquable live à Amsterdam.
Cette Etta James des temps modernes nous a pour autant laissés un peu sur notre faim sur ses derniers essais perso. Il faut dire que l’album Making Better Than Home avait été enregistré dans un climat très particulier, au moment où l’un des producteurs de Beth, Michael Stevens, s’en allait, emporté par un cancer. Une ambiance quelque peu anxiogène et une lassitude qu’il fallait casser une bonne fois pour toute.
Alors certes, de la ballade romantique, vous en aurez dans ce disque, mais vous y trouverez bien d’autres choses. De la soul au blues, en passant même par le rock, Beth Hart a indéniablement rebondi et a revu sa palette de munitions. Elle revient sur les styles desquels ont émergé ses influences les plus personnelles.
Beth Hart revient en force dès le titre d’ouverture, « Jazz Man », sur une grille classique, typiquement orientée Jazz Soul. Une grille standard qui nous fait entrer de manière élégante dans l’album. Ce dernier d’ailleurs se révèle comme très équilibré, avec une production implacable, puissante et suave à la fois.
Mes coups de cœur seront cette fois-ci pour les titres « Coca Cola » et surtout le bluesy « Fat Man ». Mention spéciale également à l’excellent guitariste de Beth Hart qui aura produit, sur cet album, des solos de gratte pour le moins habités.
Le 14 octobre, courez vous procurer ce petit bijou. Beth Hart nous revient en forme avec un album bien senti, qui trouvera incontestablement son public. Merci madame et à bientôt en live.
Provogue / Mascot Label Group
[…] 4. Beth Hart – « Fire on the Floor » […]