DRF : Bertrand bonsoir, peux-tu nous parler un peu du groupe Best Of Floyd !
Bertrand : C’est neuf musiciens dont trois choristes. Mais c’est aussi toute une équipe technique qui nous suit partout et une équipe de production. On est au total une 20aine de personnes sur la route.
DRF : Comment en es-tu venu à monter un tribut band aux Floyd,
Bertrand : Par goût personnel. En 79 j’ai comme beaucoup été bouleversé par « The Wall », j’étais ado et ça correspondait bien à mes états d’âmes de l’époque. Je sortais de 15 ans de piano bar, on jouait plein de chansons françaises, anglaises, on faisait aussi du Pink Floyd mais pas que. J’étais un peu lasse du piano bar, j’ai eu l’envie de me recentrer sur un truc qui me passionnait. A l’époque on me disait que ça ne sonnait pas trop mal alors je me suis dit pourquoi pas ne faire que du Pink Floyd. Voilà ma passion avec un grand P.
DRF : Sur quoi t’es-tu basé pour recruter tes musiciens ?
Bertrand : Il y a toujours deux directions. La première, la condition sine qua none de base, c’est le niveau musical et ensuite l’entente. Quand j’ai eu cette idée- là c’était ambitieux et je ne voulais pas que ce soit un feu de paille. Je me suis appuyé sur des gens que je connaissais. Ça ne nous a pas empêchés d’avoir des soucis hein (rire). Après, je n’ai pas recruté spécialement des spécialistes des Floyd, mais j’ai pris des gens qui aiment cette musique. Quand tu es sur scène si tu vis pas ton truc les gens s’en rendent compte de suite !
DRF : On Peut lire que le groupe a porté plusieurs noms avant d’adopter définitivement celui-ci, peux-tu nous en donner les raisons ?
Bertrand : La première fois ça a été suite à changement de line-up, suite à cela on a voulu tourner la page. Le deuxième nom était « The live tribut ». En fait pour les Français ça ne voulait rien dire et après ça n’avait aucun rapport avec les Pink Floyd.
DRF: Comment s’organise le travail au sein de votre groupe, car là il ne s’agit pas de composition mais de ré interprétation. Bref qui choisit les morceaux ?
Bertrand : En fait c’est un grand compromis. Dans le groupe on est un certain nombre et on n’a parfois pas les mêmes envies tout le temps. Alors, déjà on essaye de concilier les nôtres et après il y a celles du public, car lui aussi a envie d’entendre des morceaux. Mais comme je le dis souvent on n’arrive pas à tout jouer et à satisfaire tout le monde.
DRF : On peut voir un Tribut Band Allemand proposer une version acoustique de la musique des Floyd. Tu es plutôt pour une ré interprétation libre ou tu es pour une interprétation fidèle de la musique ?
Bertrand : Libre à chacun de faire ce qu’il a envie de faire. Je n’ai pas réellement d’avis à donner. Après le public est juge. Il y a de la place pour tout le monde, acoustique ou pas, plus ou moins fidèle, avec des instruments d’époque.
DRF : Jusqu’où serait tu près à aller pour faire des reprises des Floyd, comme t’adjoindres un orchestre symphonique pour faire Atome Hearth Mother ou de sacrifier des musiciens pour reprendre un « Set The control »
Bertrand : j’avoue que c’est un peu rêve de jouer avec un orchestre sur ce titre. Mais pour un morceau ça me parait un peu utopique juste pour un morceau. Je pense que déjà si on arrive à roder ce qu’on propose au public sur cette tournée en variant un peu les plaisirs c’est déjà un beau challenge. Après, je ne suis pas fermé, je suis ouvert à tout. Tu pourras en juger ce soir.
DRF : Est-ce que vous avez eu la possibilité de faire écouter votre musique aux Pink Floyd ?
Bertrand : Non pas du tout. Je ne sais pas si ça me plairait. Je suis très ambivalent. D’abord, c’est mes maîtres, Gilmour en premier lieu. Je ne sais pas, je me liquéfierais, je serais tellement impressionné je me dissoudrais dans la moquette, je me ferais dessus (rire). Et j’ai peur d’être déçu. Ce sont des gens que j’idéalise beaucoup. Pour moi ce ne sont pas que de très bons musiciens et compositeurs c’est aussi des gens qui gèrent très bien leur carrière et leur vie privée. Et je me dis je serais peut- être déçu.
DRF : tu as un avis sur le dernier Floyd et le dernier Gilmour ?
Bertrand : oui mais cela n’engage que moi, je n’aime pas j’ai été déçu. Et le dernier Gilmour hormis la chanson avec le sample de la SNCF je n’ai pas mis l’oreille dessus. Mais le dernier Floyd on trouve la patte Gilmour, mais après c’est plat.
DRF : Est-ce que vous avez en projet de mettre sur CD votre musique :
Bertrand : Pour l’instant non mais on nous le demande, car certains morceaux sont un peu modifiés et agrémenté. Après, on reste très fidèle à l’interprétation originale, les ajouts restent dans l’esprit. Donc tout ça pour te dire que oui il y a une demande concernant ces morceaux revus et améliorés, mais pour l’instant ce n’est logistiquement pas possible.
DRF : Penses-tu qu’on soit obligé de s’exprimer sur les évènements qui se sont produits dernièrement ? Certains vous ont reprochés de ne pas avoir immédiatement fait une déclaration ?
Bertrand : Ben on l’a fait, avec un peu de retard, car on était en tournée. Après non on n’est pas obligé de répondre. Moi en tant que leader du groupe, j’ai ressenti le besoin de le faire. Le pire a été fait dans une salle de concert. On s’est senti concerné, cela a plombé l’ambiance et même la date qu’on devait faire le 14 n’était pas sur jusqu’à midi. Mais bon il faut continuer.
DRF : Des envies, des projets, des choses à venir pour vous ?
Bertrand : Pas des envies de révolution, on a l’envie de peaufiner, de roder de mûrir tout ça, de donner encore plus, mieux, de mûrir dans plein de domaine et que ça continue.
DRF : un dernier mot ?
Bertrand : Merci à toi et rendez-vous aux lecteurs sur la route, en espérant que ça vous plaise.
Merci à Anna et Bertrand.
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