Comment diable résoudre nos petits soucis d’êtres humains? Le combo écossais tente d’apporter des réponses à cette question avec sa pop soyeuse et divinement ciselée. Et même plutôt trois fois qu’une, puisque trois sorties d’EP de cinq titres sont agendées d’ici au mois de février. La première livrée débute par un petit accroc, comme l’une de ces vielle bande magnétique que l’on veut caler entre les têtes du lecteur d’un mouvement pas très assuré. Avant que l’aventure musicale ne démarre vraiment avec une petite ritournelle pop façon ascenseur de mall de luxe londonien des années septante, parsemé de ci, de là, de quelques virgules d’une électro presque balbutiante. On a beau chercher, tendre l’oreille, mais l’on se dit que les problèmes de l’humanité ne doivent pas être aussi grave que cela, pour tenter de les résoudre de manière si peu frontale. Et pourtant derrière la toute simple histoire de cette ‘Sweet Dew Lee’ que nous compte le groupe se cache bien ce qui pousse toute une espèce à la dérive, l’amour. L’amour et ses tourments, l’amour et ses hauts et bas, l’amour et ses fulgurances. Où comment ne pas trouver de terre commune, ne pas voir la main qui se tend, attendre de l’autre ce qu’il ne peut pas donner, oublier les purs moments de bonheur quand son histoire s’effondre. Presque kitsch ces cinq premiers titres se dégustent comme on laisse fondre un bonbon juste un peu acidulé sous la langue, en y prenant le temps. Et Belle and Sebastian de conclure cette salve de nouveaux titres en apportant une première réponse à son titre en forme de question : ‘Tout est là maintenant, tout est différent’. On se réjouit de découvrir la suite de l’aventure le 19 janvier dans les bacs, ou de laisser le groupe nous le dévoiler sur scène le 12 février à l’X-TRA de Zurich.
Note: 4/5