‘Play me something that might save my life!’ C’est ainsi que commence le deuxième album de Beach Slang, à peine une année après la sortie du premier. On aura rarement vu un titre d’album aussi sincère et représentatif : ‘A Loud Bash Of Teenage Feelings’. Quelque part entre The Gasligth Anthem version lo-fi et une touche de Replacements, l’album raconte des histoires de personnes rencontrées sur la route, mises en paroles d’une telle façon qu’on imagine bien que les sentiments qui y sont décrits (ce fameux ‘loud bash of teenage feelings’) ne sont pas inconnus au groupe. Le flot de paroles si caractéristique de Beach Slang est délivré comme si leur vie en dépendait, et ce n’est pas pour rien qu’une multitude de fans se font tatouer des paroles du groupe: on peut faire des citations avec quasiment chaque phrase de chaque chanson.
Et oui, un ‘gros coup de sentiments d’ado’: parce que si vous avez rangé vos souvenirs d’adolescence quelque part au fond de votre mémoire, ce n’est pas le cas de James Alex, le chanteur de 42 ans. La fin de l’adolescence est passée depuis bien longtemps et ça ne ressemble pas à une crise de la quarantaine: peut-être que les ados brisés ne grandissent jamais vraiment, ce qui est sûr c’est que ce punk-là dit un grand merde à l’habituel ‘No Future’. Beach Slang croit au pouvoir guérisseur du rock n’roll. Si tu fais partie de ceux qui affirment que la musique a sauvé leur vie, Beach Slang est pour toi. L’album se termine par les paroles ‘Don’t Be Afraid to Be Alive’: des chansons de fucked up kids pour des fucked up kids qui aiment la vie malgré tout. S’il manquait une preuve que les expériences vécues à l’adolescence forment ce que l’on devient jusque dans notre songwritting, la voilà!
Note: 5/5
https://www.youtube.com/watch?v=1O1s1JbBKjE