(M&O Music)
Ne prenons pas trop délicatement la main que ce quartet bruxellois nous présente. On devine bien qu’avec ce doux et rose diablotin le risque de se faire entourlouper est latent. Confirmation si l’on écoute la première galette parue voici deux ans sous leur nom original The Bäsement, qui à force de tempos lents nous conduit à une fausse piste. Pas une impasse, mais disons que le tempo d’alors assez classique ne laissait pas penser qu’on pourrait se faire prendre ainsi à rebrousse-poil. Tempos relevés et rythmique droite dans ses bottes construisent le désormais classic-rock très british. Les relents sont souvent garage, la transpiration parfois punk. La voix joue en souplesse de nuances profondes, danse avec classe puis soudain montre le dents (« Assembly Line »). Ailleurs, elle pose un pied en dehors de la mélodie pour suivre une ligne plus hiphop (« The Underdog »). La basse peut se dévoiler sobre et simple (« Body of Gold ») comme elle peut choisir l’ombre et la tension pesante (« The Hangman’s Song »). Et comme finalement le diable ne se cache pas ici dans les détails, les guitares ne s’encombrent pas d’esbroufe. Les solos sont autant volubiles (« Breathe ») que piquants (« Mise en Abyme ») ou aériens. [YP]
www.facebook.com/Baisemain.band
Note: 3.5/5