Bien souvent, quand on écoute beaucoup de musique, on aime la nouveauté mais on aime surtout retourner aux sources et aux valeurs sûres. Par conséquent, on écoute souvent les mêmes choses. Mais quand un petit nouveau trouble-fête débarque dans le quotidien et joue un brutal death metal comme on aime, la nouveauté rejoint presque ces fameuses valeurs sûres.
Débarquer sur la planète « brutal death » et s’y faire un nom, ça ne doit pas être facile. En plus, les gars de ce milieu ont en général pas mal d’imagination donc, pour être original ça doit être un beau bordel de retournements de méninges. Atrocia a réussi en faisant dans le simple mais efficace. Pour leur deuxième album, ils n’y sont pas allés par quatre chemins. Ça ne plaisante pas et dès les premières notes d’Unforseen Warfare, on s’en rend bien compte. Mais là où ce nouvel album, Dystopia : The Machine Murders, est intéressent c’est qu’en creusant un peu, une autre facette apparait d’elle-même. Il n’y a pas que la brutalité (bien qu’omniprésente) sur ce cd : les gars ont réussi à intégrer de la mélodie comme dans Land Of The Opressor et le tout dans un passage bien breaké. De plus, il y a comme une certaine continuité dans les titres qui s’enchaînent, chose qui n’est pas commune dans le genre « je balance la purée et on verra bien ». Après, n’allez pas me faire dire ce que je n’ai pas dit : Atrocia n’est pas du mélodique death metal ! Une dernière petite chose assez sympa est qu’on arrive très vite à la fin du cd sans s’en apercevoir tellement c’est bon et pas très long (38 minutes environ). La pochette est assez space car on l’a croirait directement venue d’un groupe de thrash des années 80 et peut-être apportée par Marty McFly en Delorean… (petit clin d’œil vu qu’on fête actuellement les 30 ans de Retour Vers Le Futur)
Atrocia a pondu un bien bel album et mérite qu’on s’y intéresse de plus près. Les bourrins, oui c’est à vous que je parle, vous qui aimez les chansons de sang, de trippes à l’air et de beauté intérieure, ne ratez pas l’occasion de vous procurer ce disque et d’aller les voir en concert.