Pour clarifier les choses, je ne connaissais pas vraiment At The Drive In avant cette chronique. Du coup, il a fallu que je révise la discographie du groupe. Je sais à présent que de ce groupe sont nés Mars Volta et Sparta, je suis plus porté sur le premier que sur le second. Donc, nous avons à faire ici à l’album d’un groupe reformé en 2012, et dix-sept ans d’absence discographique. L’album s’ouvre sur un titre rentre dedans, pied au plancher ! La mélodie est terrible, les guitares font un boulot formidable, car elles ne jouent pas à l’unisson, et c’est tout ce qui fait leur force (encore plus lors d’écoute au casque). La seconde continue sur cette lancée et, ce coup porté par une voix chuchotée un court instant qui explose juste après est terrible (dans le sens le plus positif du terme bien sûr) ! La troisième est moins vive, plus posée : l’ouverture du titre par la batterie sur un groove tribal aide à poser l’ambiance, les grattes vont aussi dans ce sens avec leur gimmick. La suite est dans la même veine, c’est à dire, post-hardcore, avec de bonnes mélodies de chant et de guitares, une basse batterie solide ; un album inventif. Le seul reproche à faire est cette constance dans la voix, Cedric Bixler n’en joue pas autant qu’à son habitude avec Mars Volta, mais cela n’altère en rien les qualités de ce chanteur ni du présent album. La production met tout le monde sur le même plan sonore, les guitares sont positionnées sur les côtés ce qui nous offre des arabesques mélodiques assez folles. Le chant et la section rythmique au centre équilibre l’ensemble. Si vous connaissiez At The Drive In avant, et que vous n’aimez pas cet album, je ne comprendrais vraiment pas pourquoi : il y a de quoi se prendre de bonnes secouées avec ce ‘In-ter a-li-a’ ! Comme quoi certaines bonnes choses ont une suite et c’est tant mieux !
Note : 4,5 sur 5