Vous pensiez Astonvilla mort et enterré? Que nenni, le combo rock français revient en trio, avec un Fred Franchitti qui a visiblement du plaisir à donner une touche electro à son groupe.
Quelle surprise de retrouver Astonvilla en vie.
On a surtout retrouvé l’envie. Après quinze ans de tournées, il y avait de la lassitude. Je pense que ça commençait à se voir sur scène et les spectateurs ne doivent pas subir tes humeurs. Par souci d’honnêteté, il fallait faire ce break.
Est-ce que tu as eu peur que le combo n’y survive pas?
Je ne me suis pas posé la question. Dès l’instant où tu fais une pause, tu sais que rien n’est définitif. Je suis parti pour faire quelque chose de différent, développant du coaching scénique.
Cette expérience a-t-elle changé ta façon de travailler avec le groupe?
Oui, ce retour devait se faire en indépendance totale et il fallait retrouver une forme d’urgence, de virginité. C’est dans cet état d’esprit que l’on a monté le label, le site, écrit l’album, tout ça en dix mois.
L’album sonne plus electro, mais les premiers titres sont très classiques, avec des guitares. On dirait qu’il y avait une volonté de ne pas effrayer les fans du groupe.
Ah, non ! De toute façon, du moment où tu es dans la prise de risques, tu sais que tu vas en contenter certains et que d’autres irréductibles vont être frustrés. D’abord, on voulait se faire un gros plaisir.
L’album s’intitule ‘Joy Machine’, mais Bon Dieu pour un rocker, qu’est-ce qu’une machine peut avoir de joyeux?!
Il faut voir cette machine comme notre collectif. Et l’état d’esprit dans lequel on est aujourd’hui reflète l’année que l’on a passée, dans une ambiance détendue, joyeuse. Quelque chose de rare que je n’avais pas ressenti depuis longtemps.
En concert le 20 février 2015 au festival Noss des Neige, à Ovronnaz.
FICHE CD
‘Joy Machine’
Twicky Records