Le voici donc ce nouveau Asking Alexandria. Le groupe anglais a connu le meilleur et le pire avec ses deux précédents albums, autant salués par les fans que détestés par les défenseurs et puristes d’un métal moins propret.
Il faut dire que les anglais ont adopté sur la dernière galette une ligne résolument grand public pour accrocher les radios, poussant le bouchon jusqu’à sortir son single éponyme en version « radio rock », moins violente. Ouch…
Ce penchant marketing n’a pas été goûté par tous les membres de la même façon, et provoqua (entre autres raisons) le départ du frontman Danny Worsnop.
C’est donc armés d’un nouveau chanteur que les Asking Alexandria nous reviennent pour défendre « The Black ». Alors soyons clairs, si vous n’aimez pas la tendance actuelle des metalcoreux à voix haut perchée, vous n’allez pas forcément kiffer grave Denis Shaforostov (ou stoff). Chant aigu, la première écoute de « The Black » est une épreuve, growl rappelant Dennis Lee des Alesana, donc très perché, ce nouveau frontman s’en sort avec les honneurs si on oublie l’ancien en somme.
Niveau musique, peu de surprises, les AA font du AA, même si « The Black » pouvait laissait penser à une plus grosse prise de risque. Reste quand même une impression assez désagréable sur quelques titres de resucée d’autres groupes, l’exemple le plus frappant avec « Sometimes It Eds », qui ressemble plus à un remix de Bring Me The Horizon qu’à un morceau original (y compris au niveau du titre de la chanson….).
Si l’ensemble s’écoute assez facilement et ne dénote pas dans la discographie du groupe, quelques titres sortant du lot (« The Black », « We’ll Be OK », « Here I Am »), certaines facilités (le mielleux « Gone », la très easy metaling « Send Me Home ») ne devraient pas arranger les relations du groupe avec ses détracteurs.