L’OVNI Apocalyptica a émergé sur la scène Metal en 1996 avec Plays Metallica by Four Cellos, un album comportant huit titres de Metallica joués par quatre violoncellistes. Cela a-t-il influencé Metallica à enregistrer S&M avec l’Orchestre symphonique de San Francisco trois ans plus tard ?
Pour répondre à la question, bien qu’Apocalyptica ait contribué à populariser l’idée de fusionner le Metal et la musique classique, il n’y a pas de lien direct prouvé entre cet album et l’enregistrement de S&M par Metallica. Cependant, il est possible que cet album ait inspiré Metallica pour ce projet.
Vingt-huit ans plus tard, Paavo, Eicca et Perttu sortent un deuxième volume, où l’on retrouve Robert Trujillo et James Hetfield sur le titre One. Qui dit nouvel album, dit nouvelle tournée. Et à la veille d’une tempête de neige, Apocalyptica et Nita Strauss font un arrêt au MTELUS.
C’est à Nita Strauss qu’incombe l’honneur de lancer la soirée. La native de Los Angeles, qui est également la guitariste d’Alice Cooper depuis une dizaine d’années, profite de sa présence sur cette tournée pour promouvoir son album solo The Call of the Void, paru en 2023. Cet album met en avant ses talents de guitariste ainsi que plusieurs chanteurs et chanteuses, dont Alissa White-Gluz, Lzzy Hale et David Draiman. Pour cette série de concerts, c’est Kasey Karlsen, du groupe Deadlands, qui est venue chanter sur les quatre derniers titres. Malgré ce détail sans trop d’importance, Nita Strauss et son groupe ont offert un excellent concert.
Un concert de Metallica commence toujours de la même manière, alors un concert d’Apocalyptica, qui joue du Metallica, se doit de commencer de la même façon. C’est ainsi que The Ecstasy of Gold, d’Ennio Morricone, résonne en ouverture. Les quatre musiciens arrivent sur scène et débutent par Ride the Lightning, suivi de Enter Sandman. Si ce que l’on entend n’a pas la puissance des Four Horsemen (ce qui est compréhensible), l’ensemble, constitué de trois violoncelles et d’un batteur, tient parfaitement la comparaison avec le groupe qu’ils rendent hommage. Les mauvaises langues pourraient dire que Mikko Kaakkuriniemi, derrière sa batterie, assure mieux que Lars, mais n’étant pas un fin connaisseur en la matière, je ne jugerai pas.
Les quatre Finlandais enchaînent les titres : Creeping Death ou encore For Whom the Bell Tolls, et le public s’en donne à cœur joie, chantant les paroles, transformant le MTELUS en un karaoké géant. Au milieu du show, un titre, St. Anger, issu de l’album « préféré » des fans hardcore de Metallica. Blague à part, quelqu’un s’est amusé à réenregistrer l’album avec des versions plus courtes des chansons et avec la voix de James Hetfield, mais bon, on s’éloigne du sujet. Pour ma part, certains titres tels que Blackened ou Battery passent vraiment bien l’épreuve de la version violoncelle, malgré l’énorme énergie des versions originales.
C’est avec une superbe version de One que le concert s’achève. Une nouvelle fois, le groupe finlandais a remporté la partie (contrairement aux Suédois, à quelques kilomètres du MTELUS), livrant une solide performance.
Kiitos ja nähdään pian.
