Coup de cœur Francophone :
Une soirée de découvertes et de confidences musicales avec Tristan Alantar et Alexandra Moreno
Lors du Coup de cœur francophone, j’ai eu le plaisir de découvrir Tristan Alantar, suivi d’Alexandra Moreno, en formule plateau double, en compagnie de mon ami Pier-Luc, aussi chroniqueur pour Le Daily Rock. C’est ce dernier qui m’a initiée à l’événement, et après ses éloges enthousiastes à propos des artistes et de leur musique unique, j’ai accepté l’invitation. Je ne l’ai pas regretté une seconde.
Le concert a débuté avec Tristan Alantar, qui nous a plongés dans un univers de glam rock aux sonorités polyvalentes et ficelées. Vêtu d’un masque de bal, il est monté sur scène pour nous faire découvrir son répertoire alternatif, riche en contrastes. Chaque chanson nous a offert un voyage surprenant, et nous avons pris un réel plaisir à vivre ces moments ensemble.
Ensuite, c’était au tour d’Alexandra Moreno, une artiste québécoise et péruvienne originaire de Montréal. Elle présentait son dernier album Toujours Maintenant, accompagnée de ses musiciens et de son bassiste/réalisateur Alex Métivier, pour une soirée intimiste au Verre Bouteille. Si vous ne l’avez pas encore fait, je vous conseille vivement de jeter un œil à la chronique de Pier-Luc sur le sujet, elle est super ! Dès les premières notes, Alexandra a créé une connexion immédiate avec le public. Sa prestation, fluide et émotive, avait quelque chose de profondément intime. Avec ses airs indie pop, elle aborde la difficulté de s’engager dans une relation amoureuse quand on se laisse piéger par des schémas d’évitement. À travers sa musique, elle raconte son histoire, celle d’une femme en quête d’elle-même, tiraillée entre la peur de l’abandon et la recherche de l’amour véritable.
Son jeu de scène, à la fois naturel et généreux, a permis un véritable échange avec le public, tout comme celui de Tristan Alantar, dont les riffs nous ont rappelé des influences d’hard rock. Entre petites confidences, clin d’œil et rires partagés, la chanteuse a su capter notre attention et créer un lien unique. L’ambiance décontractée du Verre Bouteille a renforcé cette atmosphère chaleureuse, où des vidéastes amateurs circulaient parmi nous, filmant des instants de la soirée avec une caméra compacte mise à disposition par l’artiste, créant ainsi une œuvre collective tout en offrant des souvenirs personnels.
Une prestation envoûtante, mais un peu trop courte
À la fin du dernier morceau, dans un éclat d’autodérision, nous avons réclamé en chœur : « Étirer la faim ». Ce titre, tiré de son deuxième album, traite des troubles alimentaires et joue habilement sur la paronomase entre « faim » et « fin », deux mots au son identique, mais aux significations contraires. Cette subtile manipulation des mots amplifie le message du morceau, soulignant la distorsion entre la quête de contrôle et la fragilité intérieure
« Moi j’aime étirer la faim / Moi j’aime étirer la faim / Jusqu’au lendemain / Une autre dose de contrôle / Que je m’impose »
Une performance bien au-delà des attentes
En somme, la soirée a largement dépassé mes attentes. Pier-Luc avait vu juste, il connaît parfaitement mes goûts musicaux. J’ai aussi beaucoup apprécié la première partie de Tristan Alantar, dont la formule en plateau double s’est avérée un véritable succès. Parmi les moments forts de la soirée, il y a bien sûr la poésie des paroles, mais aussi la basse enveloppante et les mélodies aériennes qui, à certains moments, nous ont même fait danser. L’ambiance intime, soutenue par des lumières rouges, parfois bleues, et des éclairages diffuses, a créé une atmosphère propice à l’immersion. C’est dans ce cadre que Moreno et Alantar ont su toucher leur public et établir une véritable connexion.