Deuxième expédition dans l’espace sonique en cinq ans : le ‘Spaceman’, guitariste très influent, mais tout aussi limité, ne nous avait pas habitués à un tel esprit de conquête. On passera sur la reprise, facile, du ‘Joker’ de Steve Miller. Pour le reste, la voix est intacte et toujours nonchalante. Sa navette (la pochette est signée Ken Kelly, l’auteur de la fresque de ‘Destroyer’) décolle et se met rapidement en orbite (quelques refrains aux relents blues sont bien trouvés), même si le résultat reste à des années lumière du ‘Monster’ de ses meilleurs ennemis. Si l’on regrette que l’on peine à retrouver le son de sa Les Paul, l’essentiel n’est pas de savoir si Ace a réussi son retour ou non, mais d’avoir de ses nouvelles. Elles sont plutôt bonnes: à soixante-trois ans, l’Ace n’est pas sur le carreau.
Label : SPV