Rarement un album aura aussi mal porté son nom tant ce nouvel A day To remember respire la machine à tubes à grande échelle.
En effet, si on avait laissé les ADTR sur une impression mitigée après un “Common Courtesy” trop décousu pour beaucoup de fans, trop calme aux goûts de la critique, les ricains nous annonçait un retour aux sources sur cette nouvelle production.
Il faut dire que les premières révélations donnaient fichtrement envie, “Paranoia” arrivant bien avant l’album. Ce premier single, sans doute l’un des meilleurs titres écrit par le groupe, donne le ton à l’ensemble de la galette.
Pour être exact, il y a 2 “bad vibrations”. Jusqu’à “Justified”, ADTR propose quasiment son meilleur album depuis “Homesick” qui reste la référence absolue, les tubes s’enchaînant comme des perles. Loin du happycore des premières années, ADTR adapte sa recette couplets bourrins / refrains en chant clair tout en gardant sa patte reconnue pour les refrains imparables (« Paranoia » avidemment, « Bad Vibrations », la surprenante « Naivety » où à la première écoute on peine à reconnaître la voix de Jeremy….).
La suite replonge un peu le groupe dans ses travers popisants observés sur le précédent opus. Pas mauvais mais pas au niveau du reste de la production 2016.
C’est donc avec un goût d’inachevé que se termine ce Bad Vibrations qui malgré sa fin un peu bâclée offre sur sa première partie la meilleure des réponses aux sceptiques. Plus mature, dans une ambiance désenchantée, ADTR offre un album plutôt réussi dont on retiendra la guirlande de singles prévisibles.
