« Je découvre 6:33 pour les nuls » avec, pour nous aider à mieux comprendre, Niko, gratteux du groupe
Comment votre groupe a-t-il vu le jour ?
Le truc c’est qu’on venait tous de groupes différents et justement, on a créé ce projet pour s’amuser, au départ c’était vraiment une grosse blague, enfin c’était vraiment un défouloir. Moi à la base, je venais d’un groupe de progressif. Donc prog sérieux, dans un délire à la Porcupine Tree, dans tous les cas c’était pas du genre à danser sur les tables. Mais bon, on cherchait tous un petit groupe pour s’amuser un peu et pour faire autre chose qu’on n’avait pas l’occasion de faire avec nos groupes et au fil du temps, ils se sont tous arrêtés et voilà, c’est 6 : 33 qui est resté.
Quel est le mystère derrière ce nom de groupe et les masques ?
A l’origine, comme je te disais, c’est parti d’une fin de soirée, ou il faut dire la vérité on était bien fatigués… on s’est dit qu’on allait faire un truc ensemble, d’ailleurs on a trouvé le nom 6 : 33 car il était 6heures 33 !! Alors même pour le nom du groupe, on n’avait pas envie de se faire chier. C’est toujours galère de trouver un nom de groupe, passer du temps dans un dico d’anglais pour trouver un nom qui sonne bien. Alors que là, c’était 6heures du matin, on a parlé de mettre des masques aussi, donc heureusement, que y’en a pas un qui a dit qu’on aller jouer en slibard… Le lendemain, on a gardé toutes ces conneries, mais sans penser que ça allait rester. Mais, mine de rien, quand tu montes sur scène avec un masque, tu rentres dans une espèce de personnage, tu te lâches beaucoup plus et ça colle mieux avec la musique.
Quelles sont les conditions d’enregistrement de cet opus et les différences par rapport à l’ancien ?
On a la chance de pouvoir se produire nous-mêmes dans le sens où un des claviéristes a un studio. C’est lui qui fait tout de A à Z, on peut alors se permettre de prendre notre temps. Faut pas se mentir, ça fait du bien au porte-feuille, alors que si l’on devait payer chaque jours passé en studio… Et sinon sur celui-là, j’enregistre toujours les démos chez moi avant, avec Cubase et mon ordi, ce qui nous permet de pouvoir beaucoup bosser le chant. Après, la seule chose que l’on garde, c’est tout ce qui est programmation et clavier, qui se fait chez moi et après on les amène en studio et on les garde tels qu’ils sont. Sinon, tout le reste est enregistré au propre en studio. La différence entre ‘The Stench’ et ‘Deadly Scenes’, c’est que le premier a été mixé et masterisé par Manu, l’un des claviéristes, alors que sur ‘Deadly Scenes’, on a juste fait le mixage et refilé le travail à un professionnel sur Paris qui s’est chargé de masteriser le tout. On était arrivé à un tel point où on avait un peu trop la tête dedans et on n’avait plus vraiment de recul.
Comment composez-vous ces chansons ?
A la base, c’est un truc très personnel et très égoïste on va dire. Au départ du groupe on était trois, il y avait le chanteur, le bassiste et puis j’écrivais toutes les parties claviers et les guitares et puis, ça a continué comme ça. On a trouvé une formule et les autres ont accepté ce mode de fonctionnement parce qu’ils s’y sont retrouvés, étant donné que ça ne les intéressent pas vraiment de composer. Après, on affine un peu le tout et on arrange ensemble avec Manu. Ça fonctionne comme ça sans pour autant jouer le rôle de tyran en n’acceptant pas des idées des autres musiciens.
Une anecdote de concert pour finir…
On a joué à Paris y a deux semaines et le public est carrément venu déguisé. C’est génial, t’es sur scène, tu te penches et tu vois un mec qui est déguisé en homard géant avec à côté de lui sa copine déguisée en perroquet. Alors quand tu vois que le public est plus déguisés que ceux de la scène, c’est bon signe, ils savent que c’est la bonne ambiance. D’ailleurs, on pourrait bientôt faire des concours ou une élection à la fin du concert du meilleur déguisement, ça pourrait être marrant. En tout cas y a un truc à faire… [OF]
Fiche CD
‘Deadly Scenes’
Kaotoxin Records