Ce n’est pas les spectacles qui manquaient dans la ville ce soir, Scorpions, Megadeth, Katy Perry, mais comme plusieurs fanatiques j’ai choisi Yes au théâtre Saint-Denis. Remarquez que je ne fais pas partie des fanatiques, mais Yes a toujours un peu fait partie de ma trame musicale.
C’est rassemblé par Monsieur Jon Anderson que deux périodes distinctes de Yes sont représentées, et ce par deux icônes, Monsieur Rick Wakeman et Monsieur Trevor Rabin. Une résolument progressive et 70’s et l’autre qui a permis de traverser une nouvelle décennie et de les propulser encore plus loin grâce à l’album 90125
C’est d’ailleurs avec la chanson Cinéma que le spectacle s’amorce. La chanson est bien exécutée, mais le son n’y est pas. Le tout est brouillon et pas très défini il n’y a donc pas l’impact souhaité. Ça ne dérange cependant nullement les fans. Ils sont là et se délectent et le démontrent avec fort volume.
C’est lorsque le tour de Monsieur Anderson arrive pour chanter sur la chanson Perpetual Change que le problème de son s’accentue. En fait on ne l’entend pas. Il prend cela en riant. J’adore son énergie positive et on finit par l’entendre apparaitre, mais la voix du bassiste est beaucoup plus forte.
Le son s’améliore dans la chanson et la définition augmentera aussi à travers le spectacle qui nous transporte à traves toutes les époques de Yes.
On réchauffe la foule avec Hold on mais c’est à South Side of the sky que la foule devient conquise.
Ce ne sont pas les ovations qui ont manqué et qui manqueront.
Le voyage à travers les vieux classiques tels que, And you and I, et Heart of the sunrise, est délectable. La recherche sonore de Monsieur Rabin au niveau de la texture des guitares amène un nouveau souffle à ces classiques, et cela passe très bien. On a remplacé les vieux amplis et synthétiseurs, mais ça sonne et c’est rafraichissant.
Lorsqu’on tombe dans des chansons come Changes (ma préférée) et Rythm of love la foule suit et tout y est.
Les voix sont bonnes et les musiciens sont performants, et ce durant tout le spectacle. Ça ne manque pas de solos.
La voix de Monsieur Anderson est superbe et il ne semble pas avoir de problème malgré ses 72 ans. Il connaît ses limites et le professionnalisme de ce dernier transparaît. Monsieur Wakeman est toujours aussi performant et Monsieur Rabin est excellent, mais je l’ai senti un peu moins présent à certains moments.
On termine avec le grand succès Owner of a Lonely heart un peu précipité, mais quand même très réussi.
Le groupe se représente pour une seule chanson en rappel Roundabout. L’intro de cette chanson est
Selon mon humble avis le seul bémol sur tout le travail magistral que nous a offert Monsieur Rabin du côté de la guitare musicalement et de la recherche sonore.
Mention spéciale aussi à la section rythmique. Une très belle soirée, un moment très agréable.
Texte: Erik Simard
Photos: Helene Dickey
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