Mercredi soir, le Théâtre Fairmount accueillait Wild Child pour leur toute première fois à Montréal, avec les incroyables chanteuses de The Wild Reeds en première partie de set; retour sur une soirée bien remplie avec des artistes enjoués et ultra-talentueux, le tout, sous un décor minimaliste, mais particulièrement enchanteur, qui fait toute la particularité de cette superbe salle de spectacle.
Un premier set de choix entre rock énervé et balade folk
The Wild Reeds, en première partie de choix, a clairement fait impression mercredi soir. De prime abord, cette bande de copines venues tout droit de Californie nous en met plein les oreilles avec des harmonies vocales déroutantes, qui semblent incontestablement être leur marque de fabrique. Il est rare de retrouver des artistes qui ont cette capacité à exceller dans cette discipline délicate. Pourtant elles, le font bien, même très bien, c’est beau et parfaitement maitrisé, c’est teinté de chaleur californienne. Entre rock énervé et balade folk, leur musique se rapproche de celles des First Aid Kit ou Haim. On se laisse parfaitement séduire et embarquer dans leur univers. Les sourires s’échangent, on bouge de plus en plus, on se prend dans les bras, on danse. On a tout l’air de vouloir célébrer le retour du printemps qui se fait discret à Montréal, ou bien même les amitiés qui perdurent, et ce, sous un superbe jeu de lumière nuancé de teinte rose et bleu. Un délice.
En parfaite symbiose avec le public
21 h 30. L’ambiance californienne se poursuit jusqu’à l’arrivée de Wild Child qui déclenche une belle euphorie en entrant sur scène. Ils ouvrent le show avec «Fools», un titre indie-pop-acidulé qui annonce la couleur d’entrée: On est ici pour passer du bon temps entre amis et voyager dans une autre dimension ce soir, et rien que ça. Ils enchainent pendant plus d’une heure une dizaine de titres issus de leur dernier opus «Expectations», mais puisent également dans de belles pièces de leurs précédents albums. Avec des chansons comme «Trillo Talk» ou «Alex», on a clairement l’impression de s’offrir une belle virée en voiture accompagnée de musiques qu’on écouterait depuis le siège passager, en regardant défiler le paysage désert de la route 66. Il faut dire que le parfait mélange d’instruments à cordes, la voix envoutante de Kelsey Wilson et le timbre éraillé de Alexander Beggins, y sont grandement pour quelque chose. Ils poursuivent d’ailleurs avec «Eggshells» «Break You Down» et «The one» et offrent des mélodies plus douces, mais profondes sur «Break Bones» ou «My town» par exemple; le genre de musiques qui font un bien fou à l’âme. Arrive ce moment, où Kelsey se rapproche de son public et le fait chanter à tour de rôle à l’intérieur de la fosse. Un épisode de pur fun sur une composition excellente, où le public danse sans jamais s’épuiser.
Avec» Crazy Bird» en rappel, on en redemanderait encore, et encore, et encore! Espérons qu’après l’incroyable accueil que leur a réservé le public mercredi soir, ils nous reviendront très vite, car voir Wild Child en live, c’est voir un band qui dégage une folle énergie naturelle, qui nous transportent ailleurs en le faisant spontanément et avec grande générosité.
Texte: Cynthia Busignies