Le groupe stoner montréalais Tunguska Mammoth lançait Breathless il y a un mois à l’Escogriffe. L’album de huit pièces présente un groupe lourd et efficace ayant pris beaucoup de maturité durant les dernières années. Tunguska Mammoth s’inscrit d’ailleurs dans une scène stoner de plus en plus présente et intéressante à Montréal, mais également dans plusieurs autres régions du Québec avec The Hazytones, Blue Cheese, Lake Saint-John Power and Paper Cie.
La production de Breathless est impeccable, les guitares sont très présentes, la basse est pesante, la batterie précise, la voix, elle, placée un peu en recul laisse entendre un vocaliste en pleine possession de ses moyens. J’ai pour ma part eu un certain faible pour les pièces francophones qui m’ont semblé plus originales et mieux construites, du moins, l’accent anglophone m’a certainement un peu dérangé dans l’écoute. Mais en somme, Tunguska Mammoth présente ici un album de grande qualité sans réinventer la roue. Breathless propose plusieurs moments intéressants qui sauront certainement trouver leur public parmi les fans de Down, Baroness et plus généralement le Black Sabbath de Toni Iommi. Certaines pièces vont d’ailleurs piger des éléments du Black Metal comme The Yellow Sign, probablement l’une des plus complètes et puissantes de l’album. On aurait peut-être aimé y entendre justement un peu plus de diversité, différentes ambiances, mais l’on doit écouter jusqu’à la fin, comme un album concept, parce que la dernière chanson pourrait en surprendre plus d’un.
Meilleures pièces
Phénix
The Yellow Sign
Le vent