Pour commencer, je dois me confesser. Le show de ce soir fut pour moi, une grande première, même de plusieurs premières. Quand on m’a demandé d’aller couvrir le spectacle au Il Motore, je n’avais aucune idée d’où se trouvait ce lieu. Pas plus d’ailleurs que je ne connaissais les 3 groupes qui s’y produisaient. J’avais vaguement entendu parler de The Sword, mais c’est à peu près ça. Vous allez me dire que je ne connais pas ma musique….et bien en ce qui concerne ces 3 groupes, vous avez tout à fait raison. Je ne ferai donc pas semblant de connaitre les 3 groupes en présence, ce serait de totale mauvaise foi, mais je vais vous faire vivre ma soirée, comme je l’ai vécue et comment je l’ai appréciée.
Première constatation, le Il motore est un club plus que minimaliste. À vrai dire, ils ne gagneront pas de prix dans une émission de déco à la télévision, mais bon…nous ne sommes pas là pour ça, mais bien pour nous en faire mettre plein les oreilles.
Premier groupe à l’affiche, American Sharks. Trio venant de Houston, Texas, le groupe n’a joué que 25 minutes, mais a tout donné. Le chanteur – bassiste est vraiment sympathique, aime parler aux gens, et donne un très bon spectacle. La musique est solide, et les gens apprécient. C’est ce qui compte. Le guitariste, de son prénom Will, malgré son allure disons…..hors de l’ordinaire, est surprenant. C’est, à n’en pas douter, un groupe dont je continuerai à suivre la trace.
Site du groupe: http://www.sharkspartyhard.com/
Le deuxième band à l’affiche est Castle. Autre trio formé cette fois de Elizabeth Blackwell à la basse et à la voix, Mat Davis à la guitare et à la voix, et d’Al McCartney à la batterie. Quoique pour ce dernier, je ne suis vraiment pas sur que ce soit lui que nous ayons vu derrière les peaux ce soir, car il n’y a aucune ressemblance avec le batteur que je vois dans les vidéos du band. Mais bon (NB: Le mystère du batteyr est finalement élucidé. Il s’agit du batteur de tournée Will Carroll qui est présentement avec le groupe. Il joue également dans Death Angel!). Le batteur qui était là ce soir, malgré le fait que son identité soit nébuleuse est en feu, et livre une performance énorme. Castle fait dans le doom métal, et est à mon humble avis un très bon groupe. Elizabeth Blackwell est solide à la basse, et bonne à la voix, malgré le fait qu’elle ne peut monter sa voix en puissance dans les notes plus hautes. Mais ce n’est pas désagréable pour autant. Pendant quelques pièces , elle laisse la place à Mat Davis, qui prend sa place à la voix, et de ce fait, donne une tout autre couleur à la musique de Castle. On dirait même deux bands différents. Incroyable de voir à quel point un changement de voix fait changer complètement l’allure d’un band. Que ce soit avec Davis, ou avec Blackwell, le trio est tout aussi excellent par contre. Donc, rien à redire, sauf les quelques faiblesses vocales d’Elizabeth Blackwell. Le groupe a 2 disques, In Witch order(2011) et Blacklands (2012).
Site du groupe: http://www.heavycastle.com/
La tête d’affiche de la soirée est The sword, qu’il ne faut pas confondre avec le groupe « Sword », qui est une autre affaire complètement.
Le band composé de J.D. Cronise, Kyle Shutt, Bryan Richie et Jimmy Vela entre donc en action avec la pièce Veil of Isis, au plus grand plaisir de la salle qui est présente majoritairement pour entendre The Sword. Groupe d’une grande solidité musicale, il ne laisse pas tomber le morceau, et continue de plus belle avec un heavy metal accessible pour ceux, qui comme moi, ne les connaissaient pas. Le groupe à droit à une foule polie, qui reste assez tranquille vu le band qu’ils ont devant leurs yeux. Je me serais attendu à beaucoup plus de vie de leur part. Peut-être m’étais-je fait de trop grandes attentes à ce niveau. The Sword à déjà 4 CD à leur actif. Age of winters(2006), Gods of the Earth(2008), Warp Riders(2010) et Apocryphon(2012). Ils ont donc livré un show sans faille, de plus d’une heure, qui a rendu les gens présents contents de leur soirée.
Site du groupe: http://swordofdoom.com/
La soirée de grandes premières pour moi fut donc un succès sur toute la ligne.
Texte : Laurent Lépine
Photos : Mickael Maurice