La formation new-yorkaise The Chainsmokers fait un retour chaudement acclamé par les fans, à Montréal pour leur tournée Mémories, do not open. Ayant originalement connu leur popularité suite à la chanson #Selfie en 2014, le duo composé de deux DJ, Andrew Taggart et Alex Pall est actuellement en plein essor, ayant récemment collaboré pour une chanson avec le groupe Cold Play.
Il s’agit de la jeune artiste américaine Kiiara, qui assure la première partie du spectacle, afin de préparer la foule au numéro principal tant attendu. Celle-ci porte fièrement pour l’occasion un jersey à l’effigie du Canadien de Montréal, afin de commémorer son passage au centre Bell. On sent déjà la foule gonflée à bloc, chantant et dansant entre les artistes. C’est sur l’image de la pochette de leur nouvel album, Mémories, do not open qu’un écran cache la scène. The Chainsmokers utilise judicieusement la popularité des médias sociaux; un écran démontrant une conversation par message texte fait office de scène d’ouverture. Ce thème sera utilisé et repris à quelques occasions durant leur prestation, pour le plus grand plaisir des fans. Par exemple, lorsqu’un des membres utilise facetime alors qu’il est à la salle de bain, entre deux chansons. C’est donc suite à la conversation par textos que les deux DJ, Alex Pall et Andrew Taggart font leur apparition. Tous deux sortant tout droit d’en dessous de la scène du centre Bell sur une estrade qui s’élève, pour débuter leur set. Le tout sous les cris et les acclamations du public, au son de la pièce remixée don’t let me down.
L’ambiance est extatique dans un Centre Bell bien rempli. On entend très bien la foule chanter les paroles des pièces clefs de la formation, malgré le haut niveau de décibel présent. Le chanteur de la formation Andrew Taggart, anime adroitement la foule, pendant que ses musiciens restent sagement en place. Il occupe bien l’espace de l’énorme scène, débordant d’énergie, courant de droite à gauche. Il est supporté par des effets visuels hallucinants comprenant des jeux de lumière, des images et vidéos, des feux d’artifice, des confettis ainsi que de la pyrotechnie. Malgré tous ces effets, Andrew Taggart ne donne pas sa place, n’ayant aucune difficulté à faire lever la foule d’un simple mouvement de main.
La formation utilise bien le public, s’adressant régulièrement à la foule, passant quelques blagues par la bande sur la rivalité Toronto-Montréal, qui fait grandement réagir. Celui-ci nomme d’ailleurs à plusieurs reprises leur impatience de jouer pour Montréal. La chanteuse Elizabeth Mencel se joint également à eux pour quelques chansons, plus pop. Ils intègrent également un numéro d’un jeune youtubeur Canadien qui interprète la pièce closer au piano classique, préalablement à la version remixée.
C’est finalement sur un fond étoilé que la prestation se termine pour leur encore, revenant en force devant un écran affichant les mots thank you Montréal. Bref, The Chainsmokers nous prouve que la musique électronique peut bien se marier à plusieurs styles différents; des balades pop-rock, au piano classique jusqu’au solo de drum, tout y passe, et ce, de façon très fluide. Comme le dit à la blague Andrew Taggart «les DJ ne font pas que peser sur des boutons et nous allons vous le prouver». The Chainsmokers nous le démontre hors de tout doute tout au long de leur prestation, ne lésinant pas sur les effets spéciaux, l’énergie et leur lien avec leur public.
Texte: Stéphanie Huot
Photos: Jesse Di Meo
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