Avec le nouvel opus ‘Skeleton Dreams’, Michael Sele affirme son penchant plus rock et direct. Un vent fort de fraîcheur pour cet artiste suisse qui se renouvelle constamment.
‘Skeleton Dreams’ continue dans la lignée de son prédécesseur ‘Flying with the Owl’. Avais-tu en tête l’évolution de The Beauty of Gemina lorsque tu as entamé l’écriture de ce nouvel opus ?
Les deux années qui ont suivi la sortie de ‘Flying With the Owl’ furent pleines de concerts, de festivals, et de notre première tournée en Amérique du Sud et au Mexique, mais c’était également une période pleine de changements pour moi. Au printemps 2019, j’ai dû subir une opération du cœur extrêmement complexe, et cela a chamboulé ma vie pendant des semaines, voir des mois, et plus rien n’est comme avant désormais.
Il m’a fallu beaucoup de temps pour récupérer, et je suis entré dans une période très créative. Je me suis jeté à corps perdu dans ces nouvelles chansons.
‘Skeleton Dreams’ change un petit peu, la batterie est plus présente et tu proposes même un remix electro de ‘Where has it all gone’ pour clore l’album.
J’ai fait ce remix pour le magazine Sonic Seducer, et j’ai trouvé ça vraiment cool de jouer avec des instruments électro à nouveau. Je suis sûr que je réitérerai l’expérience, mais je pense que le son de The Beauty of Gemina doit être le plus organique possible. Il y a encore quelques éléments électro sur ‘Skeleton Dreams’, ainsi que sur nos parties live, donc je ne bannis pas complètement ces éléments.
Il n’y a plus de violoncelle non plus : ta collaboration avec Raphael Zweifel était-elle un one-shot ?
J’ai travaillé avec lui plusieurs fois, et je suis sûr que nous travaillerons ensemble dans le futur. Le violoncelle était très important sur ‘Flying with the Owl’, mais j’avais envie d’un changement. Cet instrument ne me manque pas, car j’ajoute beaucoup de piano, de guitare, et les éléments blues hypnotiques comme sur ‘Rainbow Man’ et ‘Maybe God Knows’, qui rend le tout très indie.
Tu as toujours chanté sur la solitude, le désespoir… Pourtant, il y a de plus en plus de chansons plus légères sur tes albums, n’est-ce pas ?
J’aime raconter des histoires, mais après avoir écrit plus de 100 morceaux en dix ans, je pense que je deviens plus conciliant. Mon inspiration reste toujours la Vie et ses facettes : les gens, l’amour, la peur de la mort, et la peur de la vie.
Quels sont tes plans pour promouvoir ‘Skeleton Dreams’ ?
Nous avons malheureusement dû repousser notre tournée en Allemagne à l’année prochaine, et notre concert à Lausanne. C’était triste et frustrant. Mais heureusement pour nous, toutes nos dates sont repoussées et pas annulées : nous aurons quatre concerts en Suisse, certes avec des restrictions de public, mais c’est très important pour moi de faire quelques concerts. Ça fait tellement longtemps, j’en ai besoin et je crois que notre public aussi.
FICHE CD :
Nom de l’album ‘Skeleton Dreams’
Label : Noisolution
Note : 4/5