Deux shows extérieurs en trois jours, l’été est officiellement arrivé au Parc Jean-Drapeau de l’île Sainte-Hélène. Sur la même scène qu’avait pris place The XX mercredi, c’est le groupe anglais The 1975 qui nous rend visite aujourd’hui. Étant immensément populaire dans son pays d’origine et ayant percé de façon grandiose c’est dernier temps aux États-Unis, c’est un peu surprenant de voir que seulement un peu plus de 3000 personnes se sont déplacées. Il faut dire que même si la température est maintenant plus clémente, la pluie et le temps frais et maussade de la journée ont dû en décourager plus d’un. Est-il pertinent de faire des shows extérieurs en plein mois de mai? Y a-t-il beaucoup de monde qui attende de voir la météo avant d’acheter leurs billets? C’est des questions qu’Evenko va avoir à se poser pour le futur.
Quoi qu’il en soit, dans les personnes qui se sont rendues jusqu’ici, il y a une grande majorité qui sont de vrais admirateurs et encore plus de vraies admiratrices et ils se font entendre bruyamment avant même que le spectacle ne soit commencé. Imaginé la force des décibels quand le chanteur Matthew Healy et sa bande se présentent sur scène pour entamer Love Me après l’intro The 1975. Si pendant les deux premières chansons, le chanteur reste la tête bien rentrée dans le capuchon de son «Hoodie», on voit que l’entourage du groupe n’a pas lésiné sur les moyens, car le décor et les jeux de lumière sont déjà impressionnants. Trois rectangles lumineux surplombent les musiciens et les écrans géants à l’arrière servent des fois à afficher des ambiances de fond comme les édifices d’un centre-ville de nuit et d’autre fois de projecteurs géants pour accentuer les effets de couleurs. Et l’on n’a encore rien vu! Moi et quelques autres photographes qui avaient décidé de rester après leur temps permis dans le pit, nous n’avons pas pu nous empêcher de sortir nos cellulaires pour immortaliser l’effet arc-en-ciel très bien réussi pendant Loving Someone.
Techniquement, leur prestation est irréprochable. En plus de la mise en scène, le son est particulièrement bon pour l’endroit. Même quand le saxophone s’en mêle, il est complètement audible parmi les autres instruments. Les interventions du chanteur avec le public sont assez nombreuses pour rendre le groupe chaleureux et juste assez courtes pour ne pas meubler du temps pour rien.
Je dois avouer que musicalement je ne comprends juste pas cette pop qui s’adresse principalement à un public jeune et majoritairement féminin. Un peu à la manière d’un Boys Band, mais où chaque garçon sait jouer d’un instrument. Et c’est surement là leur force. Aussi commerciale et radiophonique que peut sonner leur musique, le tout sonne plus vrai que beaucoup d’artistes populaires, car leurs morceaux sont réellement joués et non sur des bandes préenregistrés. Et à voir les réactions hyper enthousiastes dans la foule, leur pari est pleinement réussi.
En plus de beaucoup de pièces de leur nouveau disque comme A Change of Heart, Please Be Naked et The Sound, ils n’ont pas oublié les hits de leur album éponyme. Heart Out et Girls semblent toujours être dans les favorites des fans. Et les fans ce soir ont semblé comblés de joie et je suis sûr qu’une bonne partie d’entre eux vont être là quand la formation va revenir nous voir pour promouvoir l’album sur lequel il travaille en ce moment.
Texte: Sébastien Léonard
Photos: Helene Dickey
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