Soulfly s’arrêtait à Montréal vendredi dernier dans le cadre de sa tournée afin de nous interpréter l’intégral de l’album Point Blank de Nailbomb. La tête d’affiche était soutenue par une brochette de formations américaines incluant Lody Kong, suivi de Noisem et de Cannabis Corpse, un groupe qui m’a agréablement surpris.

La soirée débute tôt et on le sent; il n’y a pas beaucoup de monde d’arrivé lorsque Lody Kong commence à jouer vers 18: 45. La formation, composée par deux fils de Max Cavalera, met tranquillement la petite foule dans l’ambiance. Le groupe demeure assez statique sur scène, et ne semble se dégourdir qu’à leur toute dernière chanson, ce qui est bien dommage. La performance plutôt moyenne réussit cependant à réchauffer l’atmosphère un brin.

Leur retrait de la scène indique le moment d’aller profiter de l’air pur de Montréal avant le prochain spectacle. À mon retour, Noisem avait déjà entamé leur prestation, mais force était de constater que l’énergie était au rendez-vous et que l’intensité avait augmenté d’un cran dans la salle. La foule, encore clairsemée, commence à s’agiter.

Ils sont suivis de la formation Cannabis Corpse qui en était à leur deuxième présence à Montréal. En regardant le nom, on comprend bien qu’il s’agit d’un groupe parodie, ça fausse donc un peu les cartes et il est dur de savoir à quoi s’attendre. J’ai toutefois été agréablement surpris par la formation death métal virginienne qui nous ont servi une prestation intense, très bien exécuté ou le head bang était à l’honneur. La thématique «cannabis» du groupe rendait la présentation des chansons assez comique, et personnellement, j’ai adoré.

Après une autre sortie d’air pur, on rentre pour assister au clou de la soirée, Soulfly dont le dernier passage à Montréal remonte à 2013. Au retour, on remarque que la salle semble être à pleine capacité, et ça témoigne de l’intérêt que suscite la revisite de l’opus Point Blank, qui date de 1994. La foule est dense, on est tassé, c’est merveilleux. On m’avait prédit de l’action pour le spectacle et je n’ai pas été déçu. Max Cavalera était en grande forme et était animé sur scène. Il partageait le micro avec son fils Igor, et ce dernier a effectué les vocales avec une voix digne de l’album; comme quoi il s’agit d’un talent qui va de père en fils dans cette famille. Le guitariste Marc Rizzo nous a offert un excellent solo de pas moins de 90 secondes qui semblait bien illustrer son enthousiasme. La performance de Soulfly n’a eu d’égal que l’engouement de la foule, qui s’en est donné à cœur joie dans le mosh pit durant l’intégralité du spectacle.

Texte: Isabelle Sullivan

Photos: Martine Labonté

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