C’est au Théâtre Corona Virgin Mobile que le groupe hard rock Skid Row nous avait conviés mardi soir dernier. Encore une fois, les amateurs de rock montréalais avaient boudé cette soirée sous le signe de la nostalgie. Après la venue passée sous silence de Buckcherry il y a de cela quelques mois, voici que le groupe fort populaire des années 90 nous donnait rendez-vous.
C’est une formation un peu changée que nous avont connu par le passé et bien que Johnny Solinger est maintenant le chanteur du groupe depuis 15 ans, les amateurs du genre n’ont jamais oublié l’ancien leader du groupe, Sebastian Bach. Plusieurs tensions dans le groupe avec le Canadien d’origine on mit fin à cette association et elles sont si grandes, qu’il serait très surprenant d’ailleurs de les revoir ensemble un jour.
C’est donc dans une salle à moitié vide que Skid Row a entamé son « set », devant un public extrêmement réceptif, c’est déjà ça. Est-ce que Solinger, natif du Texas est à la hauteur des attentes? Disons que oui et non. Premièrement, on remarque la voix. N’est pas Bach qui veux et malgré ses efforts, Solinger ne peut pas vraiment atteindre les notes qu’atteignant Bach mais dans l’ensemble, c’est pas mal. Et sa présence sur scène? Je dirais encore la même chose, malgré ses nombreux défauts et son caractère disons….spécial, l’ancien chanteur avait toute une présence sur scène, ce que malheureusement Solinger n’a pas. Oui, il fait des efforts, et il est tout de même très bon, mais Bach avait du chien, du « guts ». Solinger est, lui, un bon gars bien rangé, tout le contraire de son prédécesseur, dommage.
Par contre, Skid Row, avec Dave » the snake » Sabo à leur tête sont encore une machine de rock redoutable.
Bien évidemment, les anciennes chansons sont les mieux accueillies sont, Monkey Business, Slave To The Grind, 18 And Life, I Remember You qui sont des pièces maitresses de l’oeuvre de Skid Row que le public voulait entendre.
Malgré un accueil plus mitigé pour les nouvelles pièces, les fans appréciaient grandement le spectacle.
D’ailleurs, je me suis procuré les deux EP du groupe à la sortie (United World Rebellion vol. 1 & 2) et c’est vraiment excellent, les boys sont encore capables de sortir de bons hymnes rock, comme ils savaient le faire il y a 25 ans, je vous les recommande grandement. Ce qui n’est pas une surprise, car le noyau du groupe est encore intact, Sebastien Bach n’ayant presque jamais composé de musique avec eux.
Tout de même un excellent divertissement pour tous ceux qui comme moi, aimaient le groupe à ses débuts. J’ai été par contre nostalgique de cette soirée a Verdun où, Pantera ouvrait pour les boys du New Jersey.
En première partie, la formation de Québec Dance Laury Dance et je ne m’en cacherai pas, j’aime d’amour ce groupe. Avec Max Lemire à sa tête, et malgré un public qui visiblement ne savait pas qui ils étaient, DLD ont tout donné, et ont pu ainsi gagner de nouveaux fans. Toujours difficile de jouer devant un public profane. Un bel avenir s’offre à eux, s’ils savent bien jouer leurs cartes.
Avant DLD, le groupe montréalais Mad Parish assurait le début de la soirée. Une grande ressemblance à Iron Maiden nous saute aux yeux, même que je dirais que c’est presque dérangeant. Mais, le groupe a su tirer son épingle du jeu et a pu se faire apprécier de la très maigre foule en début de soirée. Vraiment une belle soirée, où nostalgie et amour du rock étaient au rendez-vous.
On recommence quand?
Texte : Laurent Lépine