Je m’attendais à une soirée haute en couleur samedi dernier au National, mais comme celle-là, j’en prendrais toutes les fins de semaine. Produite par Extensive Entreprise, cinq groupes à l’affiche, une grosse soirée punk hardcore à l’horizon. La foule est jeune, assez jeune pour me sentir vieille et ils sont prêts, probablement plus que moi, à ce qui s’en vient! Rarity va ouvrir le show, 18 h 40.
Groupe de l’Ontario, Hamilton, Rarity est un band plutôt pop punk. Un nouveau groupe formé de cinq membres ultra-énergiques. On a pu entendre quelques-unes des chansons qui seront sur leur premier album «I Couldn’t be weaker», dont Stranger. C’est un groupe qui a trouvé une recette de pop-punk gagnante. La formation ontarienne a offert une très bonne prestation, même si personnellement j’ai préféré les groupes qui suivaient, cela n’enlève rien à la performance qu’ils ont livré.
Je disais donc dans les lignes précédentes que j’avais préféré les groupes qui suivaient. Eh bien! Je dois avouer que j’ai eu un petit coup de cœur pour Cardinals Pride. Groupe de Québec, fondé en 2010, ils m’ont tout de suite accrochée l’oreille. Ils en sont déjà à leur troisième album «Those people will never die», dont ils font la promotion. Band hardcore à deux chanteurs et deux guitares, les gars savent dominer la scène. Les deux voix complètement opposées d’Alexis et Mathieu résonnent dans Le National et la foule se fait beaucoup plus dense soudainement. Avec un set d’une demi-heure seulement, ils ont, sans aucun doute, su réveiller les derniers endormis.
Mon gros coup de cœur de la soirée, Emarosa. Un show man comme je les aime. De Lexington, Kentucky. Les quatre membres de la formation, soit Bradley Scott Walden, ER White, Jordan Stewart, Marcellus Wallace, ont livré toute une performance! Ça a débuté par deux ou trois backflips du chanteur qui a porté son manteau d’hiver pendant toute la première chanson, qui monte sur le dos d’un fan pour ensuite remonter sur scène. Un chanteur qui quelques instants plus tard monte son guitariste sur ses épaules, tout ça en continuant de jouer et qui termine son set sur un escabeau en plein milieu du National, j’appelle ça une demi-heure bien remplie. Une formation qui devrait nous sortir un album cette année, que j’ai bien hâte d’entendre.
Et nous voilà rendus a Being as an ocean. Formation beaucoup plus connue que les trois premières, Being as an ocean a été fondé en 2011 en Californie. Un son hardcore avec un autre show man digne de ce nom! Joel Quartuccio a passé la moitié de son temps dans la foule, que ce soit pour chanter avec eux ou pour faire du bodysurf. Un set qui m’a même couté une lentille de protection, car mon appareil photo n’a pas résisté aux coups des fans hyper enthousiastes! JUne super performance que plusieurs attendaient et qui n’a pas déçu personne. Les fans chantaient ou volaient au-dessus de ma tête, tous avec le sourire.
Puis la tête d’affiche entre en scène. Silverstein! La formation attendue par les gens présents en ce samedi soir. En promotion pour leur dernier album «I am alive in everything I touch», le groupe canadien a été à la hauteur des attentes. Le National était rempli pour accueillir le band de Burlington. Depuis 2000, Silverstein, fait son nom dans le emo punk agressif, tendance hardcore avec Shane Told à la voix. Plusieurs tournées à leur actif, plusieurs pays visités, le groupe était visiblement heureux d’être à la maison. Très interactifs avec leur public, Silverstein a fait chanter toute la salle, multipliant les bodysurfs et chantant sur scène avec le public, qui en redemandait. Une salle chaleureuse, des fans finis, une magnifique soirée!
Merci aux organisateurs de cet événement! On pouvait difficilement demander mieux! Merci aux groupes!
Texte et photos: Martine Labonté
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