Avec leur second opus ‘Nightfall’, SETYØURSAILS frappent fort et font preuve d’un bel avenir. Nous avons voulu en savoir plus sur cette agréable surprise du post-hardcore germanique.
J’ai creusé un peu, mais… d’où vient précisément le nom SETYØURSAILS ?
Jules Mitch (chant) : (Rires) On ne s’en souvient même plus vraiment, navrée ! Cela dit, le nom est plutôt sympa, je pense que ça nous a suffit. On aurait adoré avoir une histoire à raconter, mais il n’y en a pas.
Vous n’êtes que quatre, mais j’entends pas mal de sons synthétiques alors que je ne vois personne derrière un clavier chez vous ?
Dominic : Ce ne sont que des backing tracks faites en studio. Pareil pour les guitares. Nous n’avons qu’un guitariste, mais parfois deux ou trois guitares sur un morceau. Donc lorsqu’on répète, qu’on enregistre, ou surtout qu’on joue en live, il nous faut vraiment être extrêmement précis et synchro avec les backing tracks, sinon ça fait tout foirer !
Quelle est ta position par rapport aux groupes qui, justement, produisent une musique très assistée par ordinateur ?
Dominic : Je suis à fond pour les sons authentiques. Si un groupe n’arrive pas à jouer en live ce qu’il enregistre en studio, alors je ne vais pas les voir. J’espère bien que SETYØURSAILS réussit, et réussira toujours, à retransmettre au public ce que nous enregistrons.Je dois admettre que les backing tracks aident beaucoup sur ce point. Ça m’aide pour le timing, ça pousse à être en rythme, et ça recréée toute l’ambiance développée en studio.
Est-ce que c’est grâce au label (Napalm) que vous avez pu faire ces trois featurings sur votre nouvel album ?
Dominic : Il y a Andy de Caliban, Rudi de Annisokay, mais aussi Mike Perez de No Bragging Rights sur la dernière chanson-surprise de l’album. Mais tout ça avait été trouvé par nos managers avant que nous ne signions chez Napalm. Par contre, peut-être que ces featurings nous ont aidé à décrocher ce contrat avec Napalm, qui sait ? Jules avait des contacts avec Andy de Caliban, et on connaissait déjà Annisokay via le studio Sawdust Recordings de Christoph, justement (guitariste-chanteur de Annisokay), où nous avons enregistré notre album. Rudi a entendu un de nos morceaux, qu’il a trouvé cool, et a voulu chanter par-dessus… ça a donné un truc génial, j’espère que vous aimerez !
À quel point tenez-vous à investir votre groupe dans des bonnes causes, comme par exemple la ‘Hardcore Help Foundation’ à vos débuts ?
Dominic : Cette fondation remonte à quelques années, nous avions des badges, des flyers, etc. Mais notre prochain objectif est de soutenir des associations qui luttent contre la dépression et aident les personnes atteintes, surtout. C’est d’ailleurs le thème principal de l’album. Si on peut faire quoi que ce soit pour aider les autres, on y va !
Jules : La H×C Help Foundation a tellement de projets cools, et elle aide tellement de gens !
Justement, contrairement à votre premier album, celui-ci est plus personnel.
Dominic : Il est beaucoup basé sur l’expérience personnelle de Jules, de ses démons intérieurs et crises d’angoisse. Elle en était arrivée à un point où elle n’était pas certaine de vouloir ou pouvoir continuer cet album, qu’elle voyait plutôt comme un journal intime. Mais maintenant que c’est fait, elle est très heureuse de voir comme ça a pu l’aider sur un plan personnel et la guérir. Ce qui la fait avancer dans la vie, c’est d’écrire des chansons. Quand elle a des soucis, les chansons qu’elle en fait sont vraiment super ! Je sais que ça peut sonner arrogant de dire cela de son propre groupe, mais sincèrement, lorsqu’elle traverse les moments les plus difficiles, c’est aussi lorsqu’elle écrit les meilleurs morceaux.
Jules : Oui, je me bats avec la dépression depuis mes treize ans, donc mon plus grand souhait était d’en parler pour éveiller certains esprits avec mes paroles, et qu’avec ‘Nightfall’ il y ait ne serait-ce qu’une seule personne en ce monde qui se sente entendue et comprise. On essaye toujours de nous respecter nous-même dans notre comportement, c’est donc important pour nous d’affronter ce qui ne nous semble pas juste.
FICHE CD :
Napalm Records
Note : 5/5