SAMAEL – L’onde de choc

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L’occasion d’avoir les incroyables Samael en tête d’affiche du Daily Rock Fest nous permet de revenir sur la fantastique carrière du groupe genevo-valaisan.

Vous avez eu une année 2022 remplie de jolies surprises, des bons concerts, une super affiche avec le Psycho Las Vegas, une grosse tournée en Amérique du Sud. Racontez- moi comment vous avez vécu tout ça !

Après deux ans de pause forcée due aux restrictions Covid on a évidemment apprécié de pouvoir à nouveau jouer en live avec un vrai public. Sachant qu’a l’arrivée d’Ales dans le groupe en 2020 nous n’avons pu nous produire qu’une seule fois en concert pour un live stream, c’était une renaissance de pouvoir retrouver le contact avec le public. Nos concerts de l’année 2022 ont presque tous été axé sur l’album « Passage » sorti il y a plus de 25 ans et ça a été une bonne occasion de se créer un passé commun tout en se reconnectant à un jalon important de l’histoire du groupe.

Des plans pour sortir un onzième album ?

Nous avons déjà pas mal avancé sur notre prochain album, nous projetons de l’enregistrer cette année mais il ne sortira certainement pas avant 2024.

A quand un SAMAEL avec un orchestre ?

Cela ne fait pas partie de nos plans en ce moment, mais Xy a toujours aimé l’idée d’une association avec un orchestre classique, il avait d’ailleurs pu s’y essayer avec le projet « Sedunum » sorti il y a quelques années.

Ces dernières années ont été mouvementées :  le départ de Makro, l’arrivée d’Ales Campanelli, est-ce que vous voyez votre formation actuelle comme définitive ?

Nous avons aujourd’hui notre line-up le plus solide et je pense qu’aucun de nous ne voudrait que cela change. La synergie au sein du groupe est parfaite et nous avons amorcé un nouveau départ.

En quoi l’arrivée d’Ales a changé la dynamique du groupe ? Est-ce qu’il compose aussi ?

C’est toujours Xy qui compose la musique du groupe. Nous avons écouté les nouveaux titres ensemble et chacun donne son avis, il y a souvent plusieurs propositions pour un seul morceau et il faut faire des choix.

Vous êtes parmi les groupes helvétiques de grande notoriété mondiale. Quelles sont les meilleures affiches que vous avez faites, avec qui et comment ça se passe avec les autres artistes, des anecdotes ?

On n’a jamais eu de problème majeur avec aucun des groupes avec qui on a tourné, on essaye de faire le meilleur concert possible. C’est toujours cool de tourner avec des amis de longue date comme Cathedral ou Paradise Lost. Je ne sais pas quelles ont été nos dates les plus mémorables mais nos derniers concerts en Amérique Latine en font partie.


Jouer à Genève, c’est jouer un peu à la maison ? Ou pour vous jouer à la maison c’est seulement en Valais ?

On m’a souvent dit que Genève était la capitale officieuse du Valais alors oui c’est comme jouer à la maison, surtout que comme tu le sais Drop et Ales vivent tous deux à Genève.

Votre premier album, “Worship Him”, est sorti en 1991. En 32 ans d’existence, vous avez vu la scène changer. Que pensez-vous de la scène suisse actuelle ?

Pour qu’il y ait une scène, il faut qu’il y ait une certaine collaboration entre les différents intervenants et tu es sûrement mieux placé que moi pour en parler. De notre côté, on a toujours été ouverts à jouer avec des groupes d’horizons différents, on aime à penser que l’on puisse être un pont entre des musiques que l’on considère comme complémentaires. Le nombre de groupes a augmenté ces dernières années ainsi que le nombre de possibilités, mais c’est finalement le public qui fait que la scène actuelle est ce qu’elle est.

Sur cette note : vous avez été les pionniers du black metal en Europe. Ce style est désormais très populaire et fait clairement partie du zeitgeist metal. Quels furent les challenges à l’époque ?

Pour nous, chaque album est une fin en soi : tout ce que nous avons vécu en tant qu’individus se trouve encapsulé dans les titres qui le composent. Le challenge est donc toujours le même : recréer le monde dans lequel nous allons vivre. D’être en adéquation avec ce que l’on crée est probablement la chose primordiale pour chaque artiste, quel que soit son domaine de prédilection.

Vous allez jouer « Passage » dans son intégralité lors du Daily Rock Festival.

Ce concert à l’Usine sera probablement le dernier avec cette formule. C’était important pour nous de faire un pas en arrière avant d’amorcer le prochain mouvement. «Passage » est un album pivot dans notre discographie, et c’était agréable pour nous de nous y ressourcer. C’est un album qui nous a permis de nous construire, en dehors des sentiers battus. Avec l’album précédant «Ceremony of Opposites» nous étions arrivés à la conclusion de quelque chose. «Passage» a agit comme un nouveau big-bang pour SAMAEL et il nous a fallu pas mal de temps pour dépasser son onde de choc, aujourd’hui encore on en ressent les vibrations. [Juan-Pablo L’Huilier + Laure Noverraz + Jean-Blaise Betrisey + Alex Pradervand]

En concert le 10 février 2022 au Daily Rock Festival à l’Usine de Genève. Infos et billetterie ici !

Toute l’actualité du groupe sur www.samael.info

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N° 151 - Avril 2023

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