Le samedi 2 décembre 2017, Rover s’offre à son public dans le secret de sa création. En montrant une facette proche de l’atelier, il fait entrer le spectateur dans l’intimité de son travail. Reproduire sur scène – même visuellement – un lieu qui n’est habituellement pas offert au commun des mortels était l’un de ses rêves. Une réalité en forme d’évocation de son propre processus artistique. Sans fard et juste armé de ses chansons, Rover ouvre la fabrique de son rock’n’roll d’orfèvre construit avec minutie. Une invitation aussi atypique qu’alléchante.
Billet : 30.- , tarif réduit : 25.-
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Rover a sorti en 2012 un premier disque, sorte de fulgurance électrique viscérale, drapée d’un velours rouge où il était possible de s’oublier. Rover a donné plus de 200 concerts depuis, a traversé les frontières, croisé les peuples, les âmes. Quand on le rencontre, on ne peut s’empêcher de voir une silhouette à la carrure colossale et aérienne et d’entendre une voix d’ange qui résonne.
‘Let It Glow‘, son deuxième disque oxymore, est gorgé de chansons cristallines ou rocailleuses, il parle de nouveau chapitre. Rover écrit la nuit, souvent, et enregistre sur bandes. Il a réalisé l’album lui-même, l’a enregistré dans un studio breton, Kerwax, avec des amplis aux lampes capricieuses, des instruments qui sonnent différemment selon la météo, l’heure de la journée… Analogique. “Choisir des instruments qui ont déjà vécu, c’est comme choisir une vieille voiture, c’est opter pour une non fiabilité, pour quelque chose qui peut avoir ses caprices. On sent qu’il y a des fantômes. Et pour celui qui est à l’écoute, ils peuvent devenir de vrais partenaires.” Un album qui a privilégié les accidents, l’instinct, le laisser-aller donc.
‘Let It Glow‘ est un disque non pas de son époque mais pour son époque. C’est Bowie, Lennon et tous ceux qu’on voudra bien retrouver. Rover n’est pas un usurpateur. Et mérite mieux que des étiquettes paresseuses de toute façon. Et sa musique, très vite, écrase les facilités. Est-elle pop, est-elle rock ? On ne sait pas et à vrai dire, on s’en moque.