PTR organisait récemment un festival hors de ses murs habituels de l’Usine et de plus un évènement basé sur le folk : le PTR FolkFest. Je suis allé à la première soirée du festival le jeudi 11 novembre qui avait lieu à la Salle de la Madeleine pour y écouter dans l’ordre les régionaux de l’étape The Long John Brothers, suivis de Melissa Kassab, avec Louis Jucker pour clore la soirée.
C’était la première fois que je voyais The Long John Brothers tous réunis en arc de cercle autour d’un micro central. Il y en a en réalité plusieurs, mais le concept est de se serrer autour d’un point central comme le faisait Moriarty à une époque. C’est très sympa, ça met une dynamique différente dans le show et ils maîtrisent bien puisque le son était équilibré d’un bout à l’autre du concert. Pour ceux qui ne connaissent pas, The Long John Brothers est un groupe de bluegrass et country qui compose leurs propres chansons basées sur leurs expériences, comme les 3 minutes de retard des trains suisses et les prés de Gentiane. Ils sont tous des virtuoses de leurs instruments et font excellemment bien leur truc dans un show entraînant du début à la fin.
Tout ça ne mettait pas Melissa Kassab dans une position facile, puisqu’elle devait enchaîner après ça avec sa voix douce, son unique guitare électrique et ses chansons mélancoliques. Peut-être y avait-il d’autres raisons également, mais on la sentait bien mal à l’aise sur cette scène, ce qui est bien dommage, parce que je l’avais déjà vu auparavant dans un autre cadre et un show bien plus affirmé.
C’était le première fois que j’entendais Louis Jucker et son band et ce qui est clair c’est que l’univers sonore du chaux-de-fonnier est inclassable: il y a du punk dans la démarche, de la poésie et parfois du free jazz dans les sonorités, des arrangements improbables à la Zappa. Je pense que cette description ne donnera pas l’envie d’aller l’écouter et c’est pourtant bien le contraire qu’il faut faire. La démarche est très originale et c’est réjouissant de voir qu’on peut encore être original dans la musique actuelle. Moi j’ai adoré en tout cas.